Objectifs : Les soins palliatifs au domicile se développent essentiellement au travers des réseaux. Dans ce contexte et pour pratiquer des soins de qualité, les équipes de coordination de ces réseaux cherchent à établir une bonne collaboration avec les médecins traitants. Nous avons cherché à mieux connaître les avis réciproques des généralistes et de ces équipes sur cette collaboration.

Matériel et méthodes : Nous avons mené dans deux réseaux une série d’entretiens semi directifs auprès des équipes et des médecins traitants, visant à recueillir des récits de pratiques à propos de cinq patients par réseau, ce qui a permis d’analyser les avis réciproques sur les prises en charge et les relations de travail.

Résultats : Les praticiens rencontrés reconnaissent l’intérêt des infirmières de coordination mais font appel à elles le plus souvent ponctuellement. De leur côté, les équipes de coordination confirment le faible nombre de demandes concernant la stratégie de soins, la plupart des conseils thérapeutiques étant alors donnés de manière masquée.

Conclusion : Nous interprétons ces résultats comme le signe d’une différence radicale de conception pratique du travail en équipe entre médecins libéraux et équipes de soins palliatifs.

Objectives: Home palliative care has basically been developed via networks. In this context, and in order to ensure quality care, coordination teams have attempted to establish a good working relationship with general practitioners. We wanted to know more about the opinions of general practitioners and network teams concerning their assessment of collaboration.

Material and methods: Semi-directive interviews were conducted with participants in two networks. The interviews were analyzed to determine respective opinions concerning working relations.

Results: The general practitioners recognized the contribution of network nurses but rarely called them in. Similarly, the coordination teams noted few requests for assistance concerning care strategies. Most of the therapeutic counseling was therefore given indirectly through practices rather than via direct discussion.

Conclusion: We interpret these results as a sign of a very different conception of collaborative team work as seen by the general practitioner and the palliative care network team.