Stratégie analytique pour améliorer le dépistage des nouvelles substances psychoactives de type amphétamine dans les analyses de routine par CPG-SM - 07/05/15

Resumen |
Objectif |
D’après l’Observatoire français des drogues et toxicomanie, la consommation de nouvelles drogues de synthèse de type amphétamine (amphetmanies like designer drugs [ALDD]) reste faible en France [1 ] malgré leur popularité et leur forte présence dans les pays limitrophes. Faible prévalence ou mésestimation, il est légitime de se demander si une détection insuffisante n’est pas à l’origine d’une sous-estimation. En vue d’améliorer l’évaluation de l’usage d’ALDD, sans toutefois trop augmenter le travail au laboratoire, nous proposons une stratégie analytique basée sur une unique préparation d’échantillon et deux analyses en CPG-SM. La première assure la détection et le dosage de 12 amphétamines et ALDD choisies :
– les 6 exigées par le code de la route (amphétamine, métamphétamine, MDA, MDMA, MDEA et MBDB) ;
– 6 choisies en raison de leur fréquence (pseudoéphédrine, éphédrine, méphédrone, méthylone, MDPV et norkétamine).
La seconde analyse dépiste la majorité des autres ALDD.
Méthodes |
La préparation d’échantillon consiste en l’extraction par un mélange dichlorométhane/acétate d’éthyle de 1mL de sang, additionné d’étalons internes deutérés et tamponné par du carbonate. Après acylation, directement dans le solvant d’extraction, neutralisation et évaporation, l’extrait sec est repris par de l’acétate d’éthyle. Les deux analyses sont menées sur un CPG/SM Thermo Scientific© TRACE GC Ultra™/DSQ II équipé d’une colonne Phenomenex© ZB-Drug-1 (10m×0,18mm×0,18μm) avec colonne de garde. Pour la première analyse, les ions sont détectés en mode ciblé (SIM single ion monitoring) et les droites d’étalonnage sont constituées de 5 points (de 5 à 500ng/mL). Lors de la seconde méthode, les ions sont acquis en mode full scan (logiciel de déconvolution AMDIS 2.0 associé aux librairies MPW2011, SWDRUG et IRCGN, librairie incrémentée par le laboratoire).
Résultats |
La méthode de dosage a été validée par le calcul de l’erreur totale (e-noval® 3.0) de 10 à 490ng/mL à l’exception de l’amphétamine et de la méthamphétamine à partir de 23ng/mL. La méthode de screening, qui a été testée sur 44 ALDD, est capable de détecter au moins 10ng/mL de chacune d’entre elles sauf pour 4 dont la détection n’est possible qu’au dessus de 50ng/mL. Depuis sa mise en routine au laboratoire, 41 analyses sanguines ont été réalisées dans un cadre de la sécurité routière. Sur les dix échantillons faisant suite à un dépistage salivaire positif des amphétamines, la présence d’amphétamines « classiques » a été confirmée pour 6 d’entre eux (amphétamine et/ou MDA et/ou MDMA). Un des échantillons présentait également une concentration de 104ng/mL de norkétamine. Les 31 autres analyses ont été réalisées suite à des accidents corporels ou mortels de la circulation et n’ont pas fait l’objet de dépistage. Aucune ALDD n’a été détectée exceptée, dans 3 cas, de la norkétamine associée à de la morphine mais le dossier mentionnait une prise en charge médicale.
Conclusion |
Cette approche analytique efficace assure le dosage de 12 amphétamines et ALDD et la détection d’au moins 40 autres issues de 7 familles chimiques différentes (cathinones ; ephedrines ; piperazines ; tryptamines ; arylcyclohexylamines). Appliquée en routine, cette approche devrait devenir un outil performant pour une meilleure détection et donc une meilleure compréhension et prévention de l’usage des ALDD en France.
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Vol 27 - N° 2S
P. S61 - juin 2015 Regresar al númeroBienvenido a EM-consulte, la referencia de los profesionales de la salud.
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