La phloridzine, dont les propriétés glycosuriques ont été décrites en 1886, a fait l’objet de nombreux travaux expérimentaux visant à décrypter, sans succès, son mécanisme d’action, et opposant deux théories principales, celle d’une perméabilité rénale anormale au glucose, et celle d’une production rénale de glucose, une question qui ne sera tranchée que dans les années 1920. Avec davantage de succès, le modèle expérimental d’animaux exposés à la drogue en situation de jeûne, ou dans diverses conditions nutritionnelles, a permis de mieux comprendre un certain nombre de mécanismes biochimiques et physiologiques touchant au métabolisme des glucides, des protéines, et des lipides. Une application des propriétés glycosuriques de la drogue dans le traitement du diabète n’a toutefois pas été envisagée en ce début de XX^e siècle.

Phloridzin, a drug of which the glycosuric properties have been first described in 1886, has been intensively studied in order to understand, unsuccessfully, its mechanism of action, opposing two main theories, that of a renal permeability to sugar, and that of a renal production of sugar, a question which will be only clarified in the 1920ths. The model of animals exposed to the drug during fasting or under various feeding conditions has been more successfully used to explore several biochemical and physiological mechanisms of the carbohydrate, protein, and lipid metabolism. However, the potential application of the drug in the treatment of diabetes has not been considered at the beginning of the 20^th century.