L’anévrisme aortique abdominal est une pathologie mortelle d’évolution généralement silencieuse [1Becker F., Baud J. The success of a screening program largely depends on how patients are managed after the screening test… Of great concern for patients with small AAAs detected at screening is the risk of unnecessary procedures J Mal Vasc 2006 ;  31 : 260-276 [inter-ref]

Haga clic aquí para ir a la sección de Referencias]. Il existe pourtant des cas où cette pathologie mime une lombalgie [2Wyngaarden J.V. Abdominal aortic aneurysm in a patient with low back pain J Orthop Sports Phys Ther 2014 ; 1-26

Haga clic aquí para ir a la sección de Referencias]. Il semble donc important qu’un physiothérapeute soit apte à repérer les signes cliniques d’une telle pathologie.

En partant d’un cas rencontré en pratique de ville, nous avons entamé une revue de la littérature non exhaustive sur le sujet de l’anévrisme de l’aorte abdominale (AAA) et son dépistage clinique. Cette revue a été entreprise lors des six premiers mois de l’année 2014, sur différentes bases de données électroniques (MEDline, PEDRO, Cochrane…) ou sites Internets (HAS, OMS…). Les principaux mots clés étaient : « anévrisme aorte abdominale » ; « dépistage » ; « dépistage préventif ».

Il ressort que l’AAA est une pathologie qui toucherait entre 2 et 20 % de la population [3HAS Pertinence de la mise en place d’un programme de dépistage des anévrismes de l’aorte abdominale en France  : Haute Autorité de santé (2012). 

Haga clic aquí para ir a la sección de Referencias]. Dans la population générale, la mortalité par rupture d’un AAA est équivalente à celle du cancer du sein ou à celle du cancer de la prostate [4Kent K.C., Zwolak R.M., Jaff M.R., Hollenbeck S.T., Thompson R.W., Schermerhorn M.L., y al. Screening for abdominal aortic aneurysm: a consensus statement J Vasc Surg 2004 ;  39 : 267-269 [cross-ref]

Haga clic aquí para ir a la sección de Referencias]. Nous avons retrouvé dans la littérature cinq cas d’AAA mimant une lombalgie comme nous avons rencontré [5Martínez Pérez R., La Fuente D., Marenco J.L., Rodríguez Montero S., Escudero C. Chronic back pain as the first symptom in the rupture of an abdominal aortic aneurism: presentation of 2 cases Reumatol Clínica Engl Ed 2010 ;  6 : 273-274

Haga clic aquí para ir a la sección de Referencias]. Des outils cliniques (palpation et auscultation) existent pour dépister un AAA même si l’échographie reste l’examen de référence [6Mechelli F., Preboski Z., Boissonnault W. Differential diagnosis of a patient referred to physical therapy with low back pain: abdominal aortic aneurysm J Orthop Sports Phys Ther 2008 ;  38 : 551-557 [cross-ref]

Haga clic aquí para ir a la sección de Referencias]. Plusieurs sociétés savantes ont rédigé des recommandations quant au dépistage de cette pathologie [7Côté B., Lance J.M.R., Lebrun M., Agence d’évaluation des technologies et des modes d’intervention en santé, Gibson Library Connections I Dépistage systématique de l’anévrysme de l’aorte abdominale par échographie rapport  Montréal, Québec: Agence d’évaluation des technologies et des modes d’intervention en santé (2010). 

Haga clic aquí para ir a la sección de Referencias].

Ce travail a permis de mettre en évidence des moyens pour le physiothérapeute de détecter une pathologie mortelle chez un patient au symptôme commun. Il reste à définir un programme de dépistage clinique dans lequel le physiothérapeute aurait sa place, afin de vérifier combien de nos patients sont des patients à risque ignorés. Gardons à l’esprit que les cas rencontrés dans la littérature sortent du cadre des dépistages médicaux systématiques.

L’AAA est une pathologie mortelle pouvant mimer des symptômes orthopédiques et dont le dépistage médical systématique semble être efficace s’il est réalisé chez les hommes entre 65 en 75ans. Des sous catégories de la population présentent malgré tout plus de risque et sont à surveiller plus attentivement. Le physiothérapeute devrait être conscient de ce risque au vu de sa capacité à mimer un trouble fréquemment rencontré en pratique libérale d’autant que c’est une condition facile à reconnaître et à rediriger vers le corps médical.