L’hémoptysie est un symptôme fréquemment rencontré en pneumologie. L’embolisation des artères bronchiques et non bronchiques occupe une place centrale dans la prise en charge des hémoptysies graves. Le but de notre travail est de montrer l’intérêt de réaliser un angioscanner thoracique avant la pratique d’une embolisation bronchique. Il s’agit d’une étude rétrospective portant sur 11 patients hospitalisés au service de pneumologie de Sfax, ayant bénéficié d’une embolisation bronchique. Un angioscanner thoracique a été réalisé pour tous les patients. Le protocole d’examen a comporté une acquisition volumique après injection de produit de contraste iodé au temps artériel suivie de reconstructions multi-planaires et MIP fin. La population étudiée comptait 11 malades à prédominance masculine (73 %) avec une moyenne d’âge à 53ans. Comme cause de l’hémoptysie on a trouvé : tumeur broncho-pulmonaire (27 %), séquelles de tuberculose (27 %), DDB chez une patiente et idiopathique chez une autre malade. L’angioscanner thoracique a montré des stigmates de saignement sous forme de verre dépoli et condensation parenchymateuse dans 64 % des cas, une hypertrophie des 2 artères bronchiques normotopiques dans la moitié des cas, une artère ectopique dans un cas et des artères systémiques non bronchiques chez 2 malades. L’embolisation a été réalisée chez 7 patients, chez qui une bonne évolution a été notée dans 71 % des cas. Par ailleurs, un échec du cathétérisme sélectif de l’artère bronchique a été chez 3 patients (un vaso-spasme artériel dans 2 cas, et une artère tortueuse dans 1 cas). Une évolution favorable avec tarissement de l’hémoptysie a été notée chez 6 malades (54,5 %).