Cancers du pancréas et sécurité des incrétines : état des lieux en 2014 - 03/10/14
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Résumé |
Les diabétiques, en particulier de type 2 (DT2), ont un risque accru de développer un cancer, en particulier du pancréas. La classe des médicaments agissant sur les hormones incrétines (« incrétines »), inhibiteurs de la dipeptidylpeptidase IV (DPP4-i) et agonistes du récepteur du glucagon-like peptide-1 (GLP1-ar), a été soupçonnée d’accroître le risque de complications pancréatiques graves, pancréatites et cancers du pancréas, d’abord sur la base d’effets trophiques du GLP-1 sur le pancréas exocrine et endocrine laissant craindre un possible risque carcinogène. Des études menées sur des modèles animaux ont renforcé cette inquiétude, quoique des travaux récents aient mis en doute ces conclusions. Des conclusions tirées de données issues de grands registres, de la Food and Drug Administration (FDA) des États-Unis, en particulier, ont fait l’effet d’un coup de tonnerre, puis, des données histologiques publiées par la même équipe, ont affirmé un sur-risque très élevé de modifications tissulaires du pancréas. Tous ces travaux ont été remis en question par d’autres analyses des mêmes données, des méta-analyses, de larges études menées avec deux DPP4-i (Saxagliptin assessment of vascular outcomes recorded in patients with diabetes mellitus-thrombolysis in myocardial infarction [SAVOR-TIMI 53] et Examination of cardiovascular outcomes: Alogliptin vs. standard of care in patients with type 2 diabetes mellitus and acute coronary syndrome [EXAMINE]) afin d’évaluer leur sécurité cardiovasculaire, et ont conduit les autorités de santé (FDA, European medicine agency [EMA], Haute Autorité de Santé et Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé [HAS-Ansm]) et des sociétés savantes (American diabetes association [ADA], European association for the study of diabetes [EASD], International diabetes federation [IDF]) à conclure à l’absence de sur-risque de cancer du pancréas et thyroïdiens, chez les patients DT2 sous incrétines. De nombreux patients (> 80 000) sont aujourd’hui suivis dans des études visant à évaluer la sécurité cardiovasculaire de la classe des incrétines, où l’incidence des cancers est examinée avec soin. Des études conçues spécifiquement pour étudier les risques encourus sous incrétines sont en cours (SAFEGUARD). À l’heure actuelle, il n’existe pas d’argument formel en faveur d’un tel risque. Toutefois, exprimant une opinion personnelle, et ne serait-ce que par prudence en cas de problème médico-légal, nous recommandons d’éviter de prescrire ces médicaments à des sujets ayant présenté précédemment une pancréatite, ou aux antécédents familiaux de pancréatite ou de cancer pancréatique, et médullaire de la thyroïde.
El texto completo de este artículo está disponible en PDF.Summary |
Patients with diabetes, in particular those with type 2 diabetes (T2DM), have an increased risk of developing cancer, particularly pancreatic cancer. The class of incretins, DPP4 inhibitors and GLP-1 receptor agonists, has been suspected to increase the risk of serious pancreatic complications, pancreatitis and pancreatic cancer, first on the basis of proved GLP-1 trophic effects on the exocrine pancreas raising fears of a possible carcinogenic risk. Studies in animal models have reinforced this concern although recent data have questioned these works. Conclusions drawn from data from large registries, FDA in particular, have made the effect of a thunderclap, and histological data published by the same group have found a significant excess risk of pancreatic cancer and precancerous lesions. All findings have been questioned by other analyses of the same data. Large studies with two DPP4 inhibitors (SAVOR-TIMI 53 and EXAMINE) to which today led authorities (FDA, EMA, HAS/Ansm) and scientific societies (ADA, EASD, IDF) to conclude the absence of excess risk of cancer of the pancreas and thyroid in T2DM patients treated with incretin. A huge number of T2DM patients (n >80,000) are now followed to assess cardiovascular safety of the incretin’ class. No doubt that cancer will be carefully considered. Prospective studies specifically designed to measure the risk of unwanted effects of incretins have been initiated (SAFEGUARD). At the present time, there is no formal argument in favour of such a risk. However, in my personal opinion, at least by forensic caution, I recommend not to prescribe these drugs in subjects with prior pancreatitis or a family history of pancreatitis, or pancreatic cancer or thyroid medullary carcinoma.
El texto completo de este artículo está disponible en PDF.Mots-clés : Diabète, incrétines, inhibiteurs de la DPP4, agonistes du récepteur du GLP-1, cancer du pancréas, cancer thyroïdien, controverse
Key-words : Diabetes, incretins, DPP4 inhibitors, GLP-1 receptor agonists, pancreatic cancer, thyroid cancer, controversy
Esquema
Vol 8 - N° 4
P. 380-391 - septembre 2014 Regresar al númeroBienvenido a EM-consulte, la referencia de los profesionales de la salud.
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