Angiomatose bacillaire après transplantation rénale - 17/09/14
Resumen |
Introduction |
L’angiomatose bacillaire est une infection opportuniste rare après transplantation d’organe solide (moins de 30 cas rapportés dans la littérature). La maladie, causée par Bartonella henselae (Bh) ou Bartonella quintana, décrite pour la première fois en 1983 chez un patient infecté par le VIH [1 ], a été rapportée en 1990 chez un transplanté cardiaque [2 ]. Nous rapportons le cas d’une angiomatose bacillaire après transplantation rénale.
Patients et méthodes |
Dix mois après une troisième transplantation rénale, un homme de 41 ans présente une lésion cutanée sous-labiale de croissance rapide puis fièvre et amaigrissement. On note un syndrome inflammatoire, une cholestase anictérique, une thrombopénie et une insuffisance rénale aiguë. L’évolution clinique et biologique est défavorable sous ceftriaxone. Le scanner thoraco-abdo-pelvien montre des épanchements pleuraux, des adénomégalies médiastinales et du hile hépatique, et une hépatomégalie. L’examen anatomo-pathologique de la lésion cutanée révèle une réaction inflammatoire granulomateuse à prédominance histiocytaire avec prolifération vasculaire. La coloration de Warthin–Starry confirme la présence de bacilles intrahistiocytaires. Bh est identifiée par PCR et séquençage uniquement sur les extraits ADN de la biopsie cutanée. La sérologie et la culture sont négatives. Le western blot confirme la présence d’antigènes sériques de Bh. La reprise de l’anamnèse révèle des griffures de chat deux mois avant l’épisode. L’antibiothérapie par érythromycine permet d’obtenir une apyrexie en 5jours et une normalisation biologique en 10jours. Nous avions éliminé une endocardite.
Discussion et conclusion |
Bh compte parmi les≈60 % d’agents pathogènes humains d’origine zoonotique. Son réservoir est le chat. Bh est une bactérie ubiquitaire et fastidieuse. Il faut savoir évoquer l’angiomatose bacillaire chez des patients transplantés d’organes solides, présentant des lésions cutanées volontiers uniques, une fièvre et des adénopathies. Les risques d’infection zoonotique peuvent être réduits par l’éducation des patients. La connaissance des zoonoses ainsi que l’utilisation des techniques de biologie moléculaire sont nécessaires pour diagnostiquer les infections à Bh.
El texto completo de este artículo está disponible en PDF.Esquema
Vol 10 - N° 5
P. 409 - septembre 2014 Regresar al númeroBienvenido a EM-consulte, la referencia de los profesionales de la salud.
El acceso al texto completo de este artículo requiere una suscripción.
¿Ya suscrito a @@106933@@ revista ?