La greffe rénale à partir d’un donneur vivant est en augmentation croissante, vu la pénurie des greffons à partir de donneurs cadavériques dans notre contexte. Afin de ne pas nuire aux donneurs, des explorations doivent être réalisées pour éliminer toute cause pouvant contre-indiquer le don de rein.

Étude rétrospective, portant sur 41 donneurs récusés au don de rein. Nous avons analysé les caractéristiques épidémiologiques, cliniques et paracliniques des donneurs de 40 patients inscrits sur liste d’attente de greffe cadavérique et de 120 patients en attente d’un donneur vivant potentiel.

Il s’agit de 41 donneurs récusés ayant une médiane d’âge de 29ans, avec une prédominance féminine (sex-ratio de 0,7). Le nombre de receveurs est de 41, avec un âge moyen de 35ans. Le nombre de donneurs par patient est en moyenne de 1,3. Les causes de refus étaient la présence d’anticorps anti-HLA spécifiques du donneur chez le receveur au luminex avec une intensité MFI en moyenne de 4767 dans 8 cas, des reins de taille limite dans 6 cas, une hyperfiltration glomérulaire dans 6 cas, le tabagisme chronique dans 6 cas, une microalbuminurie positive dans 5 cas, un pré-diabète dans 4 cas, un test de cross match positif dans 1 cas, un diabète dans 1 cas, une myélodysplasie dans 1 cas, des microlithiases calicielles bilatérales dans 1 cas, un fibrome utérin corporéal postérieur de 4cm dans 1 cas et une hypertension artérielle dans 5 cas.

La greffe rénale à partir de donneurs vivants apparentés occupe la première place dans notre contexte. Les critères de sélection ont été élargis pour augmenter les chances de recevoir un rein ; cependant certaines contre-indications restent indiscutables telles que la positivité du cross match, le diabète et la myélodysplasie.