Marqueurs pronostiques neurologiques des arrêts cardiaques extrahospitaliers après la mise en place des recommandations sur l’hypothermie : étude rétrospective de 2010 à 2013 - 30/08/14
Resumen |
Introduction |
L’évaluation du pronostic neurologique des arrêts cardiaques demeure complexe ; engageant le médecin dans des démarches éthiques et thérapeutiques délicates. Avant l’avènement de l’hypothermie thérapeutique modérée, de nombreux marqueurs cliniques, biologiques et paracliniques validés par les sociétés savantes guidaient les cliniciens dans leur prise en charge [1 ]. Cependant, au vue de la littérature, l’utilisation de l’hypothermie semble modifier les conditions d’utilisation et d’interprétation de certains marqueurs ; pouvant entraîner des décisions thérapeutiques non adaptées. Le but de cette étude est de déterminer précocement, quels sont les marqueurs anamnestiques, cliniques et paracliniques associés au mauvais pronostic neurologique chez les patients en vie à j3.
Matériel et méthodes |
De janvier 2010 à mars 2013, 130 arrêts cardiaques extrahospitaliers consécutifs, hospitalisés en réanimation au CHU de Nîmes étaient inclus rétrospectivement. Les paramètres cliniques, paracliniques (biologie et imagerie) et thérapeutiques étaient colligés. Une analyse uni- et multivariée a été réalisée pour identifier des facteurs associés à un mauvais pronostic neurologique (Catégories de performance cérébrales 3, 4 et 5 de Glasgow-Pittsburgh).
Résultats |
Une évolution neurologique favorable (CPC 1 et 2) était présente chez 27 patients, et 103 présentaient un pronostic neurologique péjoratif (CPC 3 ou 5), dont 98 décès. À j3, 80 patients étaient en vie. Le rythme initial, la durée de No et low flow, la sédation, la présence de convulsion ou d’un seul électroencéphalogramme pathologique, ainsi que l’absence de réactivité pupillaire et le Glasgow moteur à j+3 étaient significativement corrélés au mauvais pronostic (p<0,05). Il en était de même avec les paramètres biologiques à l’admission : lactates artériels, excès de base, capnie, créatininémie, temps de prothrombine et NSE à 48h et 72h. La valeur seuil de la NSE était de 28,8μg/L (Sp 100 %, Se 84,6 %) avec une aire sous la courbe ROC de la NSE à 0,92 [0,85–1] (Fig. 1).
Discussion |
Dans notre cohorte de patients victimes d’un ACR pour lesquels l’hypothermie était pratiquée, la NSE avec un seuil plus bas que celui rapporté dans la littérature en normothermie permet de prédire correctement une évolution neurologique défavorable. Une approche multimodale intégrant des paramètres cliniques, biologiques dont la NSE et électrophysiologiques pourrait constituer une aide pour prédire l’évolution neurologique des ACR mais reste à valider prospectivement [2 , 3 ].
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Vol 33 - N° S2
P. A50-A51 - septembre 2014 Regresar al númeroBienvenido a EM-consulte, la referencia de los profesionales de la salud.
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