Apport du pH trachéal dans le diagnostic précoce des pneumopathies acquises sous ventilation mécanique. Résultats préliminaires - 30/08/14
Resumen |
Introduction |
Les pneumopathies acquises sous ventilation mécanique (PAVM) représentent une des premières causes de morbi-mortalité en réanimation. Chez l’homme, le pH trachéal est légèrement plus acide que le pH plasmatique [1 ]. Dans cette étude, nous nous proposons, d’étudier la relation entre le pH trachéal et la survenue de PAVM.
Matériel et méthodes |
Étude prospective observationnelle menée dans une réanimation médico-chirurgicale sur une période de 60jours ayant inclus 25 patients intubés les premières 48heures de leur admission. Le pH trachéal a été mesuré par des bandelettes réactives sur les sécrétions trachéales dès l’intubation (T0) puis tous les jours à une heure fixe de la journée. Au même moment, nous avons relevé les autres paramètres nécessaires pour calculer « clinical pulmonary infection score » (CPIS). Nous avons également relevé les données bactériologiques et notamment les prélèvements distaux protégés (PDP). Les patients ont été classés en deux groupes : PAVM (+) et (−) en fonction du CPIS et du PDP. Analyse statistique sur SPSS 18.0 : variables qualitatives exprimées sous forme d’effectif et %. Analyse univariée afin de comparer les groupes PAVM (+) et PAVM (−) à l’aide du test de Chi2.
Résultats |
À T0, le pH trachéal était acide (pH<7) chez tous les patients sauf trois qui avaient inhalé (pH>8). Au cours du séjour en réanimation, sur les 25 patients hospitalisés, 13 ont développé une PAVM (4 précoces et 8 tardives) avec un CPIS>6. Le pH trachéal était alcalin chez 11 patients. Parmi les patients qui avaient développé une PAVM, 8 étaient déjà sous antibiothérapie probabiliste préalable : 2 pour pneumopathie d’inhalation et 6 pour des foyers extrapulmonaires. Nous avons noté aussi bien le pH trachéal concomitant au PDP ainsi que le CPIS correspondant (Tableau 1).
Discussion |
En comparant ces résultats préliminaires aux données de la littérature, nous retrouvons une discordance. Le pH trachéal acide favorise la survenue de pneumopathie [2 , 3 ]. La majorité des patients infectés (CPIS>6) ont un pH alcalin indépendamment du délai de survenue et d’une antibiothérapie préalable à visée pulmonaire ou autre. Il est certain que notre étude présente quelques limites : outre l’effectif initial réduit, le pH n’est pas mesuré au niveau des voies aériennes distales et pourrait être influencé par des conditions locales et la mesure elle-même n’est pas aussi performante (bandelette réactive). Néanmoins, des résultats contradictoires à ceux retrouvés dans la littérature et concernant un sujet aussi pertinent, éveilleraient la curiosité de tout clinicien et pousseraient à mieux étudier ce sujet en s’offrant de meilleurs moyens. Parmi les infections nosocomiales en réanimation, les PAVM sont probablement l’une des plus sévères entraînant une surmortalité et une sur-morbidité. C’est pour cela que toute aide à un diagnostic précoce serait la bienvenue.
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Vol 33 - N° S2
P. A406 - septembre 2014 Regresar al númeroBienvenido a EM-consulte, la referencia de los profesionales de la salud.
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