Facteurs prédictifs de la consommation de morphine postopératoire en pédiatrie - 30/08/14
Resumen |
Introduction |
La morphine administrée par mode contrôlé par le patient ou l’infirmière demeure l’antalgique de choix au cours des chirurgies douloureuses. Toutefois, les facteurs prédictifs de sa consommation demeurent peu explorés. Pourtant de tels facteurs permettraient une optimisation de sa délivrance et d’en connaître les facteurs maîtrisables.
Matériel et méthodes |
Après accord du comité d’éthique de notre établissement, nous avons repris de manière prospective, les données démographiques, le type et la durée d’intervention, les antalgiques administrés en pré intra et postopératoire pendant les 72 premières heures après chirurgies viscérales, urologiques, orthopédiques lourdes (ostéotomies, arthrodèses rachidienne) et carcinologique. Nous avons également étudié l’administration de kétamine ou de lidocaïne en période intraopératoire et la réalisation d’une analgésie par voie locorégionale en injection unique ou en continu en postopératoire. Les critères d’inclusion dans cette étude était tous les patients ayant reçu de la morphine en postopératoire par auto ou hétéro administration (PCA ou NCA) selon un protocole standardisé, seule modalité d’administration de cette molécule par voie intraveineuse dans notre institution. Les données étaient exprimées en moyenne±écart-type ou en pourcentage. L’analyse statistique a fait appel à une analyse univariée par une analyse de variance. L’analyse multivariée, réalisée avec un seuil de significativité de 0,05 s’est faite par un modèle de régression linéaire en entrant les variables ayant une significativité<0,2 à l’analyse univariée.
Résultats |
Cent cinquante-trois patients ont été inclus dans cette étude. L’âge était de 10±5ans et le poids 38±20 kg. Les patients ont reçu dans 100 % des cas du paracétamol en postopératoire ainsi que diverses autres molécules antalgiques non morphiniques (néfopam : 36 %, AINS : 48 %, tramadol 4 %). Les consommations cumulées de morphine étaient de 0,13±0,21mg/kg, 0,31±0,3, 0,5±0,5 et 0,7±0,5mg/kg, en SSPI, J1, J2 et J3 respectivement. L’analyse multivariée a permis de retrouver les facteurs suivant comme statistiquement associés à la consommation de morphine à j3 : âge, le poids, la dose de sufentanil intraopératoire et la dose de morphine titrée en SSPI (Tableau 1). Le modèle expliquait 62 % de la variabilité de la consommation de morphine à j3.
Discussion |
Notre étude a permis de déterminer un modèle simple permettant de prédire la consommation de morphine en postopératoire de la chirurgie pédiatrique. Étonnamment, ce modèle s’affranchi totalement des antalgiques non morphiniques prescrits. Ceci est probablement en rapport avec la variabilité des besoins et l’hétérogénéité des prescriptions postopératoires d’antalgiques non morphiniques. Ce modèle pourrait prédire les patients pour lesquels une épargne morphinique significative serait obtenue par : une prescription large et systématique d’antalgiques non morphiniques et la réalisation d’une analgésie par voie locorégionale. Une cohorte de validation est en cours de réalisation pour étudier la validité de ce modèle.
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Vol 33 - N° S2
P. A402-A403 - septembre 2014 Regresar al númeroBienvenido a EM-consulte, la referencia de los profesionales de la salud.
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