Cinétique pré- et postopératoire de la troponine UltraSensible chez les opérés de chirurgie vasculaire - 30/08/14
Resumen |
Introduction |
La troponine est un marqueur biologique dont l’élévation permet de porter le diagnostic de nécrose myocardique aiguë postopératoire [1 ]. Alors que les valeurs seuils de troponine standard permettant de porter le diagnostic d’infarctus du myocarde postopératoire (IDM) ont été parfaitement établies, la cinétique de la troponine de cinquième génération UltraSensible (US) chez des opérés à risque coronaire n’a pas été évaluée. Cette étude a pour but de déterminer la cinétique de la troponine US chez des opérés de chirurgie vasculaire.
Matériel et méthodes |
De septembre 2013 à mars 2014, tous les opérés de chirurgie vasculaire ont bénéficié d’une mesure de la troponine US préopératoire, et répétée le jour de l’intervention (j0) puis à j1, j2 et j3 postopératoire. Alors que la valeur du 99ème percentile du dosage de troponine US est de 14ng/L, le diagnostic biologique de la nécrose myocardique aiguë postopératoire a été porté par un taux de troponine US>50ng/L, associé à une élévation de plus de 50 % du taux de troponine US comparé à la valeur préopératoire [2 ]. Un comité d’experts a confirmé ou infirmé le diagnostic de nécrose myocardique postopératoire porté sur la cinétique de la troponine US, notamment en excluant les cas où l’élévation de troponine pouvait être rattachée à une autre cause (sepsis ou insuffisance rénale aiguë définie par le doublement de la créatininémie par rapport à la valeur préopératoire).
Résultats |
Les pathologies présentées par les 354 opérés de l’étude étaient : HTA (49 %), cardiopathie ischémique (33 %), tabagisme actif (52 %), AIT ou AVC (15 %), diabète (27 %), hypercholestérolémie (71 %), obésité (16 %), insuffisance rénale chronique (débit de filtration glomérulaire<60mL/min) (32 %). Soixante-trois pour cent des patients prenaient des statines et 76 % des antiagrégants plaquettaires. Une troponine US postopératoire>50ng/L est retrouvée chez 36 opérés (10,1 %). Chez 15 de ces patients (41,6 %), la troponine US postopératoire>50ng/L n’était pas augmentée de plus de 50 % de la valeur préopératoire, ils souffraient tous d’une insuffisance rénale chronique. Le diagnostic d’IDM n’a pas été retenu chez 9 patients ayant présenté une autre cause pouvant expliquer l’augmentation de troponine (6 cas de sepsis évolutif et 3 d’insuffisance rénale aiguë). Le diagnostic d’IDM postopératoire a été porté sur les critères biologiques et confirmé par le comité d’expert chez 12 opérés (3,4 % des patients), soit 33 % des patients ayant une troponine US postopératoire supérieure à 50ng/L. L’incidence de l’IDM postopératoire et les valeurs de troponine US moyennes (± déviation standard) si IDM (IDM+) et en absence d’IDM postopératoire (IDM−) sont données dans le Tableau 1.
Discussion |
L’étude montre l’intérêt de la troponine US pour porter précocement le diagnostic d’infarctus du myocarde postopératoire sous réserve que soit prise en compte la valeur de troponine préopératoire, d’autant plus que les opérés ont une insuffisance rénale chronique préopératoire.
El texto completo de este artículo está disponible en PDF.Esquema
Vol 33 - N° S2
P. A376-A377 - septembre 2014 Regresar al númeroBienvenido a EM-consulte, la referencia de los profesionales de la salud.
El acceso al texto completo de este artículo requiere una suscripción.
¿Ya suscrito a @@106933@@ revista ?