Nouveaux anti agrégants plaquettaires et saignement en péri-opératoire de pontage aorto-coronaire - 30/08/14
Resumen |
Introduction |
L’arsenal thérapeutique des patients victimes d’une pathologie coronarienne comprend une mono- ou une bithérapie anti agrégante plaquettaire (AAP) [1 ]. Lorsqu’il est nécessaire de procéder à une revascularisation chirurgicale, le maintien de ces traitements AAP est un facteur de risque reconnu de saignement péri opératoire. Le prasugrel et le ticagrelor (antagonistes du récepteur P2Y12) sont deux nouveaux AAP récemment mis à la disposition des cliniciens. Chez les patients subissant un pontage aorto-coronaire, le ticagrelor a montré un bénéfice en termes de mortalité sans augmentation du saignement péri-opératoire [2 ], quand le prasugrel a été associé avec une augmentation du saignement sans augmentation des besoins transfusionnels [3 ]. Le but de cette étude était d’évaluer et de comparer le saignement péri-opératoire en fonction du traitement AAP préalable dans une cohorte de patients opérés d’un pontage aorto-coronaire (PAC).
Matériel et méthodes |
Étude rétrospective, observationnelle, monocentrique incluant tous les patients ayant bénéficiés d’une chirurgie isolée de PAC. Le critère de jugement principal était le volume de saignement cumulé à la 6e heure post-opératoire en fonction du traitement AAP. Les critères de jugement secondaires étaient le recours à la transfusion de produits sanguins labiles, une reprise chirurgicale pour hémostase ou tamponnade dans les 24 premières heures, les complications infectieuses (médiastinite, pneumopathie) et la mortalité à un mois.
Résultats |
Entre le 1er décembre 2012 et le 31 novembre 2013, 344 patients ont bénéficié d’une revascularisation chirurgicale coronaire. Les patients étaient des hommes dans 82 % des cas, âgés de 66 (59–73) ans. La chirurgie était réalisée en urgence chez 72 patients (21 %). L’Euroscore II était de 1,43 % (0,88–2,87). La mortalité était de 4,65 %. Dans la cohorte totale, le saignement receuilli à la 6e heure post opératoire (H6) était de 244±211mL, et de 427±323mL à j1. Il n’existait pas de différence significative de saignement à H6 entre les patients ayant reçu aspirine seule (n=181, 231±194mL), aspirine+clopidogrel (n=106, 239±217), aspirine+prasugrel (n=13, 272±140mL) et aspirine+ticagrelor (n=14, 373±372mL). De même, il n’existait pas de différence significative de saignement à j1 entre les différents groupes. La quantité de culots globulaires (CG) ou de culots plaquettaires (CP) n’était pas différente entre les groupes aspirine seule (0,17±0,76), aspirine+clopidogrel (0,33±1,0), et aspirine+prasugrel (0,16±0,58). En revanche, les patients ayant reçu aspirine+ticagrelor étaient significativement plus transfusés en CG (1,0±1,88) (p=0,0056) comme en CP (0,42±0,75) (p=0,0053).
Discussion |
Dans cette cohorte de patients opérés pour un PAC, l’administration d’aspirine et de ticagrelor était associée à un recours plus important à une transfusion de produits sanguins labiles. L’administration de prasugrel ne semble associée à un risque hémorragique accru.
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Vol 33 - N° S2
P. A328 - septembre 2014 Regresar al númeroBienvenido a EM-consulte, la referencia de los profesionales de la salud.
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