Incidence et facteurs de risque d’insuffisance rénale en post opératoire de chirurgie de cytoréduction avec CHIP - 30/08/14
Resumen |
Introduction |
La chirurgie de cytoréduction avec chimiothérapie hyperthermique intrapéritonéale (CRS+CHIP) est actuellement de plus en plus proposée pour le traitement des carcinoses péritonéales. Il s’agit d’une chirurgie abdominale à haut risque où le taux de morbidité est d’environ 26 %. L’incidence des insuffisances rénales aiguës postopératoires ainsi que leurs facteurs de risque est peu étudié. L’objectif de ce travail est d’identifier ces facteurs sur une cohorte de 122 CRS avec CHIP.
Matériel et méthodes |
Etude rétrospective sur une cohorte prospective de 122 patients pris en charge pour CRS avec CHIP. L’insuffisance rénale est définie par une augmentation de créatinine supérieure à 2 fois la valeur préopératoire (injury) et 3 fois la valeur préopératoire (failure) pendant au moins 2jours. Nous définissons ainsi le delta créatininémie à un jour donné comme la valeur de créatininémie de ce jour rapportée à la valeur préopératoire.
Résultats |
L’incidence de l’insuffisance rénale en postopératoire est de 9,8 % et 13,1 % (Stade injury et failure) de la classification RIFLE [1 ]. La valeur maximale de créatininémie postopératoire est 4,6[3,9;6] fois la valeur préopératoire et est atteinte après une médiane de 8,5[6;11] jours. Le stade failure est atteint en moyenne au 4e jour postopératoire. La présence d’une insuffisance rénale postopératoire au stade failure (IRA) est associée à un transfert en réanimation dans 25 % des cas (p=0,068). En peropératoire, la diurèse du groupe IRA est inférieure au groupe contrôle (1mL/kg/h vs 1,8mL/kg/h – p=0,002). Il n’existe pas de lien entre le besoin d’amines pour le contrôle de l’hémodynamique peropératoire et l’incidence de l’IRA (10 % des IRA ont eu besoin de noradrénaline en peropératoire, NS). De même, les patients du groupe IRA n’ont pas reçu moins de fluides en peropératoire (10,7mL/kg/h vs 12,4mL/kg/h p=0,179) ou plus d’HEA (16,6mL/kg vs 12,3mL/kg – p=0,081) en comparaison au groupe non IRA. Il n’existe pas de lien entre la survenue d’une IRA et l’administration préopératoire de sels de platine (p=0,721). Au plan biologique, seul le pH d’admission en surveillance post opératoire est plus bas dans le groupe IRA (7,24 vs 7,29 p=0,019). La CHIP au cisplatine semble être associée à la survenue de plus d’IRA (17 % des cas vs 8 % p=0,18). Nous retrouvons des valeurs plus élevées de delta créatininémie chez les patients ayant reçu du cisplatine pour la CHIP comparativement aux autres chimiothérapies et ce de J4 à J14 (test de Kruskall–Wallis). Les patients ayant reçu du cisplatine ont en moyenne reçu plus d’HEA (14 vs 11mL/kg – p=0,043), et plus d’expansion volémique (13,0 vs 11,1mL/kg/h) en peropératoire. (Fig. 1).
Discussion |
Ce travail, semble confirmer le rôle de la CHIP au cisplatine dans l’apparition d’une IRA postopératoire. Le rôle des HEA reste à définir, mais les récentes données de la littérature plaident pour leur abandon au moins en cas d’utilisation du Cisplatine. L’hémodynamique peropératoire ne semble pas influer sur l’incidence de l’IRA.
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Vol 33 - N° S2
P. A303 - septembre 2014 Regresar al númeroBienvenido a EM-consulte, la referencia de los profesionales de la salud.
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