Mutations hyperthermie maligne, gravité de la crise et tests de contracture - 30/08/14
Resumen |
Introduction |
L’hyperthermie maligne (HM) est un désordre pharmacogénétique du muscle strié squelettique qui se présente sous la forme d’une réponse hypermétabolique lors d’une exposition à des agents anesthésiques par inhalation et/ou le curare dépolarisant succinylcholine [1 ]. Des études ont montré une influence du type de mutations (génotype) sur les différentes expressions (phénotypes) de l’HM [2 ]. Les objectifs de l’étude sont de montrer l’influence du type de mutation HM sur la variabilité de l’expression clinique de la crise HM et la force des contractures observée aux tests de contracture halothane-caféine (IVCT).
Matériel et méthodes |
Cette étude rétrospective analytique observationnelle anonymisée a été menée à partir d’un registre connu de la CNIL avec recueil du consentement écrit des patients : le registre de l’unité HM de Lille. Les critères d’inclusion sont : crise anesthésique suspecte HM (probants) associée aux 2 critères suivants : 1) classement en sensible (HMS) en fonction des IVCT ou de la présence à l’analyse génétique d’une mutation HM dans le gène RYR1 dans la famille [3 ] et 2) existence de renseignements cliniques exploitables sur la crise. Le critère de jugement principal est la gravité de la crise HM : décès, survie après passage en réanimation, survie sans passage en réanimation. Les critères de jugement secondaires sont les résultats des IVCT : contracture halothane 2 %, caféine 2mmol/L, halothane 3 %. L’analyse statistique est réalisée avec un test de Khi2 pour les comparaisons de fréquence et un test de Mann-Whitney pour les variables non paramétriques avec p<0,05 comme seuil de significativité.
Résultats |
La population étudiée est de 92 probants HMS comprenant 63 hommes (68 %) et 29 femmes (32 %) sur une période allant de 1964 à 2013. Des mutations ont été retrouvées chez 59 familles (64 %) dont 53 mutations causales HM (58 %) et 6 variants probablement HM (6 %). La moyenne d’âge lors de la survenue de la crise est de 18,9années (DS 13,36). Il n’existe pas de différence significative de gravité selon la présence ou non de mutation. Il existe une différence significative au niveau des IVCT avec des contractures à l’halothane 2 %, à la caféine 2mmol et à l’halothane 3 % plus élevées dans le groupe avec mutation. (Tableau 1).
Discussion |
Dans cette population, la gravité de la crise HM n’est pas liée au type de mutations HM. Elle semble dépendante de facteurs environnementaux, ancienneté de la crise, durée d’exposition aux agents anesthésiques halogénés, administration de dantrolène. Par contre la présence d’une mutation HM dans le gène RYR1 modifie le phénotype musculaire, puisque des contractures aux IVCT sont significativement plus importantes dans ce groupe.
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Vol 33 - N° S2
P. A256 - septembre 2014 Regresar al númeroBienvenido a EM-consulte, la referencia de los profesionales de la salud.
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