Comparaison de deux techniques de relai de seringues : clic-clac versus smart pump - 30/08/14
Resumen |
Introduction |
La noradrénaline (NA) est actuellement le vasoconstricteur recommandé dans la prise en charge du choc septique. En raison de sa marge thérapeutique étroite, le relai de seringues est une période à risque d’instabilité hémodynamique. Deux techniques de relai de seringues sont couramment utilisées : la technique du clic-clac (Quick-change) consistant à remplacer la seringue vide par la nouvelle seringue sur un même pousse-seringues (avec changement de prolongateur de seringue) et la technique du relai automatisé sur une base intelligente (smart pump). Les données de la littérature se contredisent quant à la supériorité d’une technique sur l’autre. Ce travail a pour objectif de comparer in vitro ces deux techniques afin de déterminer celle minimisant les variations de mise à disposition de la NA.
Matériel et méthodes |
Les seringues de NA (noradrénaline bitartrate, Mylan) (0,5mg/mL-2mL/h) étaient co-perfusées par pousse-seringues électriques (Station Orchestra, Fresenius) en Y avec des seringues de sérum salé isotonique (Baxter) (5mL/h) via un prolongateur à faible volume résiduel (Vset+M, Doran International) [1 ]. La concentration de NA était mesurée en continu, toutes les 10 secondes, pendant 4500 secondes, en sortie du système de perfusion via un spectrophotomètre UV (UV2550, Shimadzu), de même que le débit de perfusion par un débitmètre (Lagu, Metron) selon le même intervalle de temps (n=10). Le débit massique calculé correspondait au produit de la concentration mesurée par le débit mesuré. Le changement de seringue était réalisé selon l’une ou l’autre des deux techniques étudiées à 1800 secondes du démarrage de la perfusion. Le critère de jugement principal était le temps d’obtention de l’équilibre du débit massique de NA après un relai effectué par une des deux techniques (T1). Le critère de jugement secondaire était : le ratio exprimé en % entre la quantité expérimentale de NA perfusée au cours du relai et la quantité théorique, les quantités étant déterminées à partir de l’aire sous courbe de la courbe débit massique en fonction du temps. Les résultats (médiane [min–max]) étaient comparés par un test de Mann–Whitney (p=0,05).
Résultats |
La technique de relai n’influence pas de manière significative le délai d’obtention de l’équilibre massique de la NA. En revanche, la quantité de NA est significativement plus importante que la quantité théorique lors d’un relai opéré selon la technique du clic-clac. Cette dernière est réalisée plus rapidement que la technique smart pump (Tableau 1 et Fig. 1).
Discussion |
Ce travail montre de manière expérimentale que la technique de relai de la NA influence le débit massique du principe actif. Aussi, le relai automatisé par la technique de smart pump est associé à un meilleur contrôle des quantités administrées de catécholamines que la technique manuelle (clic-clac). La technique automatisée semble donc meilleure pour limiter l’instabilité hémodynamique et les effets délétères. La reproductibilité de ces données selon le type de stations de perfusion reste à démontrer.
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Vol 33 - N° S2
P. A233 - septembre 2014 Regresar al númeroBienvenido a EM-consulte, la referencia de los profesionales de la salud.
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