Implication des proches dans la décision de limitation des soins en réanimation - 30/08/14
Resumen |
Introduction |
Dans la décision de limitation et d’arrêt de traitements en réanimation, les familles sont devenues l’interlocuteur privilégié des équipes de soins, chargées de témoigner pour le patient incapable de donner son avis [1 ]. La littérature montre que ces familles sont particulièrement fragilisées et que leur participation est complexe et ambivalente [2 ]. Les proches peuvent-ils être une charge supplémentaire pour le médecin dans la décision en rendant le processus plus complexe et donc plus long ? L’objectif de ce travail est de relever l’implication des proches dans les décisions de limitation thérapeutique dans un service de réanimation adulte puis de mettre en relation cette implication avec les délais nécessaires entre les différents temps du processus de limitation thérapeutique : discussion, décision, décès.
Matériel et méthodes |
Cette étude a été réalisée sur 4mois. Tous les patients décédés après une procédure de limitation thérapeutique étaient inclus. Les données recueillies dans les jours suivant le décès, comportaient des données médicales (motif d’admission, score de gravité, niveau d’engagement thérapeutique), des données temporelles (durée entre admission-discussion, durée discussion-décision et durée décision-décès) et des données qualitatives. Le recueil des données qualitatives consistait en un interrogatoire du médecin réanimateur ayant pris la décision de limitation thérapeutique, sur l’implication des proches et le ressenti de cette implication dans la décision. Les résultats sont exprimés en moyenne±écart-type.
Résultats |
Vingt-six patients sont décédés après une décision de limitation thérapeutique, soit 40 % des décès. Des patients, 65 % étaient sous ventilation mécaniques et amines. Vingt-quatre patients avaient des proches identifiés et 14 patients avaient des familles jugées impliquées dans la décision. Les durées des différentes séquences étaient toutes plus longues lorsque la famille est impliquée. La famille n’a pas été perçue comme un « poids » dans la décision dans 22 des 24 situations (Tableau 1).
Discussion |
L’implication des proches dans les décisions de limitation des traitements entraîne un allongement du temps pris pour la décision, sans que le médecin ne l’ait ressenti comme une charge supplémentaire. Cela peut se justifier sur le plan éthique si dans tous les cas, l’accompagnement bienfaisant de ces familles ne se fait pas au détriment du patient.
El texto completo de este artículo está disponible en PDF.Esquema
Vol 33 - N° S2
P. A226-A227 - septembre 2014 Regresar al númeroBienvenido a EM-consulte, la referencia de los profesionales de la salud.
El acceso al texto completo de este artículo requiere una suscripción.
¿Ya suscrito a @@106933@@ revista ?