La mesure continue de la pression tissulaire basale ou lors des injections peut-elle être un paramètre discriminatif ou protecteur lors d’un bloc nerveux échoguidé - 30/08/14
Resumen |
Introduction |
La mesure continue de la pression tissulaire est proposée pour détecter l’espace péridural [1 ] et limiter les pressions d’injections lors d’une anesthésie dentaire [2 ]. Le but de cette étude était de mesurer en continu la pression interstitielle tissulaire lors d’un débit continu basal ou d’injections au cours de blocs nerveux échoguidés.
Matériel et méthodes |
Après accord du CPP, cette étude prospective a été menée dans notre unité d’anesthésie en orthopédie-traumatologie. Le moniteur de pression APAD® (Equip Medikey®, The Nederlands) était placé entre une aiguille 22G de 50 ou 80mm et une seringue de 20mL (mépivacaïne 10mg/mL) poussée par une seringue électrique (Injectomat Agila®, Fresénius Vial, France). Lors de la procédure de ponction, l’hydrodissection était réalisées avec un débit continu basal de 20mL/h et les injections avec un débit de 10mL/min. Le tissu à la pointe de l’aiguille était déterminé en échographie haute résolution (Échographe S7®, sonde matricielle 15mHz, GE healthcare, États-Unis). Le seuil de pression interrompant l’injection était réglé à 100kPa. Les valeurs sont exprimés en médianes (25–75 percentiles). Des test non paramétriques ont été utilisés.
Résultats |
Dix-neuf blocs échoguidés ont été réalisés (5 fémoraux, 3 sub-glutéaux, 3 sciatiques poplités, 2 obturateurs, 2 supra-claviculaires, 3 axillaires, 1 infra-claviculaire). La pression basale dans le tissu conjonctif lâche et en intramusculaire était inférieure à 10kPa. L’injection d’un bolus s’accompagnait d’une augmentation significative de pression dans le tissu sous-cutané, en intramusculaire, en sous-paraneural et en épineural (p<0,05 vs valeurs de base) (Fig. 1). La valeur de 100kPa était atteinte en cas de tentative d’injection au contact d’un fascia ou accidentellement au contact d’un périnèvre (p<0,05 vs toutes autres valeurs). Après l’injection sous-paraneurale recherchée, la pression résiduelle redescendait à des valeurs inférieure à 10kPa (Fig. 1).
Discussion |
Lors d’un débit constant d’anesthésique local et des injections, les pressions mesurées varient selon la compliance du tissu rencontré et permettent de différencier un tissu conjonctif dense (fascia) d’un tissu plus compliant (paranèvre, épinèvre, tissu musculaire ou sous-cutané). Les valeurs enregistrées dans le paranèvre et l’épinèvre ne diffèrent pas, du fait de leur nature histologique très proche. La pression résiduelle après injection sous-paraneurale redescend à une valeur basale<10kPa, ce qui limite le risque ischémique par dépassement de la pression d’occlusion des capillaires épineuraux. La mesure continue de pression pendant la réalisation des blocs péri-nerveux permet de détecter la densité du tissu où est effectuée l’injection anesthésique et une surpression éventuelle. À terme, ce monitorage devrait s’inscrire dans le cadre d’une pratique d’anesthésie régionale sécurisée.
El texto completo de este artículo está disponible en PDF.Esquema
Vol 33 - N° S2
P. A214-A215 - septembre 2014 Regresar al númeroBienvenido a EM-consulte, la referencia de los profesionales de la salud.
El acceso al texto completo de este artículo requiere una suscripción.
¿Ya suscrito a @@106933@@ revista ?