Évaluation de la prévention des nausées et vomissements postopératoires : enquête de pratique et impact d’une action de formation - 30/08/14
Resumen |
Introduction |
Les nausées et vomissements postopératoires (NVPO) sont un effet indésirable relativement fréquent de l’anesthésie générale et une source d’inconfort majeur pour les patients [1 ]. Une stratégie de prévention multimodale a fait ses preuves [2 ], mais elle n’est pas toujours appliquée [3 ]. L’objectif de cette étude était d’évaluer le respect des recommandations émises en 2007 par la Société française d’anesthésie réanimation (SFAR), et d’apprécier l’impact d’une formation sur la prise en charge des NVPO au centre hospitalier universitaire d’Amiens.
Patients et méthodes |
Une étude prospective et évaluative de type « avant-après » a été menée en deux phases séparées d’une action de formation qui rappelait aux praticiens les principales recommandations de la SFAR. Un algorithme de prévention des NVPO basé sur le score d’Apfel était également proposée, mais les praticiens restaient libres de leur pratique. L’étude, menée en salle de surveillance post-interventionnelle (SSPI), évaluait la cotation du score d’Apfel, la prophylaxie médicamenteuse administrée et la prise en charge anesthésique associée.
Résultats |
Notre étude a inclus 737 patients opérés sous anesthésie générale, dont 487 présentaient un risque modéré ou élevé de NVPO. La fréquence de notation du score d’Apfel sur la feuille de consultation préanesthésique était de 26,9 %. La prophylaxie médicamenteuse utilisait par ordre de fréquence la dexaméthasone (92,2 %), le dropéridol (85,8 %) et l’ondansétron (1,7 %). Deux antiémétiques au moins étaient injectés chez 49,8 % des patients à risque modéré et 64,2 % des patients à risque élevé. L’anesthésie totale intraveineuse était d’autant plus utilisée que le risque de NVPO était élevé, passant de 22,4 % (Apfel à 0) à 56,3 % (Apfel à 4). Aucun patient de l’étude n’était exposé au protoxyde d’azote. En cas de survenue de NVPO, le traitement curatif comportait de l’ondansétron en première intention. La formation a amélioré le taux de notation du score d’Apfel (15,3 % vs 38,6 % ; p<0,0001) et le nombre de prophylaxies médicamenteuses conformes chez les patients à risque modéré (41,7 % vs 58,1 %; p=0,003) comme chez les patients à risque élevé. Le recours à l’anesthésie totale intraveineuse a augmenté, notamment pour les patients présentant un score d’Apfel 4 (33,3 % vs 85,7 %). L’incidence globale des NVPO en SSPI a diminué de 16,1 à 10,4 % (p=0,023).
Discussion |
Une action de sensibilisation des praticiens au respect des recommandations de la SFAR améliore l’évaluation, la stratégie de prévention multimodale des NVPO et diminue significativement leur incidence en SSPI.
El texto completo de este artículo está disponible en PDF.Esquema
Vol 33 - N° S2
P. A160 - septembre 2014 Regresar al númeroBienvenido a EM-consulte, la referencia de los profesionales de la salud.
El acceso al texto completo de este artículo requiere una suscripción.
¿Ya suscrito a @@106933@@ revista ?