Anesthésie Intraveineuse à Objectif de Concentration (AIVOC) : enquête nationale 2013 - 30/08/14
Resumen |
Introduction |
L’anesthésie intraveineuse à objectif de concentration (AIVOC) est une modalité d’administration d’agent anesthésique à disposition des médecins anesthésistes réanimateurs (MAR) depuis plus d’une quinzaine d’années. La dernière évaluation de la formation et pratique de l’AIVOC a été réalisée juste après la mise à disposition du matériel, encore peu diffusé et utilisé à l’époque [1 ]. Nous avons évalué les connaissances et pratiques actuelles en matière d’AIVOC.
Matériel et méthodes |
Une enquête nationale, via GoogleDoc, a été menée entre décembre 2013 et février 2014 à partir d’un questionnaire online (78 questions) élaboré et validé par un comité d’expert puis diffusé aux praticiens hospitaliers, aux médecins libéraux et internes. Les objectifs étaient d’apprécier la connaissance théorique globale de l’AIVOC, d’évaluer sa diffusion, sa disponibilité et de dresser un bilan de son utilisation. L’analyse du questionnaire a été réalisée via le logiciel Sphinx iQ (v 6.3.0.8).
Résultats |
Mille trois réponses (62,5 % d’établissements publics, 25 % d’internes) ont été recueillies. Le dispositif était disponible dans 93 % des structures avec une utilisation plus d’une fois par semaine par 46 % des MAR. Seuls 3,4 % déclarent ne jamais l’utiliser. Le propofol (90 %) et le rémifentanil (81,6 %) étaient les agents les plus utilisés contrairement au sufentanil (35 %), avec la pratique d’une double AIVOC par un tiers des MAR. Les principales indications rapportées étaient liées : au produit (anesthésie totale intraveineuse au propofol (22 %)), aux aspects techniques (sites dépourvus d’halogéné (55,1 %)), aux facultés de titration de l’AIVOC (anesthésie en ventilation spontanée (52 %), sujets âgés (64 %), fragiles ou hémodynamiquement instables (18 %)), à la chirurgie (thyroïde (38,7 %), scoliose (63,8 %)). 75 % des MAR l’utilisaient pour des sédations (endoscopie, radiologie interventionnelle). En revanche, l’AIVOC reste peu utilisée en réanimation (5,5 %). Sa non-utilisation était attribuée au défaut de formation et à la réticence des IADE (16,4 %), au coût et gaspillage (11 et 19 %), à la longueur de l’acte et l’obésité (41,4 %). Seuls 5 % des MAR se déclarent insuffisamment formés pour l’utiliser. Dans l’AIVOC au propofol le modèle de Schnider est le plus utilisé (63,3 %) en ciblant le site d’action (80,6 %). Les connaissances restent cependant imparfaites car la moitié des MAR ne connaissent pas précisément les covariables associées aux modèles : 50 % pensent à tort que l’âge influence le modèle de Marsh alors que 30 % pensent qu’il n’intervient pas dans le modèle de Schnider. Seuls 11 % connaissent le modèle de Gepts. Les MAR interrogés demandent de nouveaux modèles pharmacologiques, une meilleure disponibilité du matériel et 25 % réclament encore des formations complémentaires.
Discussion |
Malgré des connaissances théoriques encore imparfaites, on note depuis 2001 une familiarisation et une diffusion de l’AIVOC en France. Les praticiens restent en attente de formations supplémentaires et du développement de nouveaux modèles pharmacologiques qui permettraient sa plus large utilisation. Ces résultats doivent être relativisés car les répondants (dont un fort pourcentage d’internes) ne sont pas représentatifs de la population des anesthésistes français.
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Vol 33 - N° S2
P. A142-A143 - septembre 2014 Regresar al númeroBienvenido a EM-consulte, la referencia de los profesionales de la salud.
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