Ruptures du ligament croisé antérieur au cours du cycle menstruel chez les skieuses de loisir - 05/09/13
Résumé |
Introduction |
Les femmes auraient quatre à huit fois plus de risque que les hommes d’avoir une rupture du ligament croisé antérieur (LCA). Ce risque semble plus important lors de la phase pré-ovulatoire du cycle menstruel que durant la phase post-ovulatoire. L’objectif principal de l’étude était de décrire la répartition des lésions du LCA au cours du cycle menstruel dans une large population de skieuses de loisir.
Patientes et méthodes |
Une étude prospective a été réalisée durant la saison 2010–2011 auprès des femmes ayant présenté une rupture du LCA lors de la pratique du ski. Un questionnaire était rempli par la patiente lors de la consultation avec le médecin de montagne. Les patientes étaient invitées à préciser la date des dernières règles (DDR) et leur méthode contraceptive. Sur les 229 ruptures diagnostiquées, 57 patientes ont été exclues : 41 âgées en moyenne de 47±9ans n’étaient plus réglées et 16 avaient des cycles irréguliers ou une DDR supérieure à 30jours. Cent soixante-douze patientes âgées en moyenne de 34±8,7ans ont été incluses.
Résultats |
Cinquante-huit (33,72 %) étaient en phase folliculaire, 63 (36,63 %) en phase ovulatoire et 51 (29,65 %) en phase lutéale. La différence par rapport à la distribution théorique (risque identique quel que soit le jour du cycle menstruel) était fortement significative (χ2=48,32 ; p=0,00001). Cinquante-trois patientes sur 172 (30,8 %) étaient sous contraceptifs oraux. Les lésions du LCA étaient 2,4 fois plus nombreuses en phase préovulatoire qu’en phase post-ovulatoire aussi bien chez les patientes sous contraceptifs oraux que celles ayant un autre mode contraceptif : 85/119 (71,4 %) vs 36/53 (67,9 %), p=0,64.
Conclusion |
Cette série confirme que le risque de rupture du LCA au ski chez la femme n’est pas constant durant le cycle menstruel, les lésions étant 2,4 fois plus nombreuses en phase pré-ovulatoire qu’en post-ovulatoire. La contraception orale ne semble pas avoir d’effet protecteur.
Niveau d’évidence |
IV. Étude rétrospective de cohorte.
El texto completo de este artículo está disponible en PDF.Mots clés : LCA, Risque d’accident, Cycle menstruel, Skieuses
Esquema
☆ | Ne pas utiliser, pour citation, la référence française de cet article, mais celle de l’article original paru dans Orthopaedics & Traumatology: Surgery & Research, en utilisant le DOI ci-dessus. |
Vol 99 - N° 5
P. 476-481 - septembre 2013 Regresar al númeroBienvenido a EM-consulte, la referencia de los profesionales de la salud.