EP15 - 17/02/08
La douleur est souvent considérée comme étant une suite normale des soins bucco-dentaires.
Objectif : 1. Évaluer la fréquence des douleurs provoquées par les soins conservateurs (SC) et chirurgicaux (Ch), 2. évaluer la prise en charge de ces douleurs, et 3. comparer les habitudes de prise en charge dans les deux disciplines : Soins Conservateurs et Chirurgie au CSERD du CHU de Nantes.
Description : Un questionnaire et un masque de saisie ont été mis au point avec la collaboration du PIMESP afin de recueillir et d’analyser statistiquement les réponses. Les questions ont porté sur : 1. les caractéristiques des patients (âge, sexe, origine, niveau d’étude, activité, état de santé générale, rapport aux soins), 2. les caractéristiques de l’acte médico-chirurgical pratiqué lors de la séance précédente (type, douleur, prise en charge, prescription, information) et 3. les caractéristiques des suites opératoires du dernier soin effectué (douleur, respect de la prescription, automédication, efficacité de la prise en charge de la douleur). L’enquête a été réalisée par un seul praticien auprès de 258 patients au CSERD du CHU de Nantes.
Les résultats ont montré que 34 % des patients ont été informés d’une éventuelle douleur après le soin conservateur et 80 % après le soin chirurgical (le plus souvent une extraction). Respectivement 24 % et 77 % des patients ont effectivement eu des suites douloureuses ; la douleur est alors plus intense après chirurgie. Les prescriptions sont systématiques en Ch (98 %) mais pas en SC (8 %). Lorsqu’il y a prescription antalgique, elle est faite le plus souvent après le soin (Ch = 65 % ; SC = 87,5 %). Le soin et ses suites immédiates ne sont donc pas couverts, bien qu’il y ait une consultation préopératoire. Les patients augmentent les doses prescrites dans 17,5 % des cas. La « culture » de la prescription antalgique n’est donc pas la même en fonction de l’activité de soins. De plus, si en SC on prescrit du paracétamol seul, en Ch, on l’associe au dextropropoxyfène.
Conclusion : La prise en charge de la douleur est insuffisante, en particulier l’acte opératoire et ses suites immédiates ne sont pas couverts. L’éventualité d’une douleur postopératoire n’est pas systématiquement évaluée en Soins Conservateurs. Cette étude nous incite à améliorer la prise en charge de la douleur d’origine iatrique au niveau de la formation et de la pratique.
Esquema
© 2004 Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés.
Vol 5 - N° 5-HS1
P. 39-40 - novembre 2004 Regresar al númeroBienvenido a EM-consulte, la referencia de los profesionales de la salud.
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