La notion d’une moindre toxicité intestinale des anti-Cox-2 préférentiels ou sélectifs est l’objet de controverses. Une femme de 26ans a présenté une douleur abdominale aiguë suivie d’une diarrhée sanglante quelques jours après la prise de méloxicam. La coloscopie a montré une muqueuse érythémateuse et ulcérée sur 15cm au niveau du côlon gauche. Aucune étiologie n’a été retrouvée pour cette colite. La diarrhée s’est amendée une semaine après l’arrêt du méloxicam. Des contrôles par colonoscopie à trois mois et deux ans étaient normaux. Le rôle du méloxicam dans la survenue de cette colite aiguë a été considéré comme très vraisemblable. Cette observation, couplée avec quelques cas similaires décrits dans la littérature, suggère que la toxicité intestinale des anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) anti-Cox-2 doit être évoquée en cas de colite aiguë inexpliquée.

Whether intestinal toxicity of preferential or selective COX-2 inhibitors is reduced compared with that of standard NSAIDs is controversial. A 26-year-old woman presented with acute abdominal pain and bloody diarrhoea a few days after beginning meloxicam treatment. Endoscopic examination of the colon showed erythematous and ulcerative lesions involving 15cm of the left colon. No aetiology has been found for colitis. Diarrhea disappeared 1week after meloxicam was stopped. Total colonoscopy 3 months and 2 years later was normal. The role of meloxicam in the etiology of colitis was considered plausible. This report and a few other cases in the literature suggest that cyclooxygenase-2 selective non-steroidal anti-inflammatory drug inhibitor toxicity should be investigated in case of unexplained acute colitis.