La dénervation rénale, rendue possible par le développement de nouveaux cathéters, est une nouvelle voie thérapeutique, en cours d’investigation, proposée dans le traitement de certains cas d’hypertension artérielle (HTA) résistante. Elle a fait l’objet d’un consensus précisant les patients concernés. La nécessité première est de sélectionner des patients vraiment résistants, qui ne répondent pas à une plurithérapie qui comprend un diurétique thiazidique, avec des facteurs de résistance maîtrisés (notamment la survenue d’un syndrome d’apnées du sommeil) et des causes d’HTA secondaire écartées (comme l’HTA rénovasculaire qui ne peut pas bénéficier de cette technique). Les insuffisants rénaux ne sont pas non plus concernés. L’effet de la procédure, effectuée sur un petit nombre de patients, avec une durée d’évaluation limitée, semble encourageant sur la baisse tensionnelle, même si l’innocuité à moyen ou long terme est inconnue. Au-delà du bénéfice tensionnel, d’autres effets positifs sur l’hypertrophie myocardique ou sur la régulation de la glycémie sont suggérés. Une information loyale du patient est indispensable. D’autres essais sont en cours afin de mieux cerner les indications et le rapport bénéfice/risque de la technique.

With the development of endovascular catheter technology, the renal sympathetic denervation can be used to reduce blood pressure in treatment-resistant hypertension. A French consensus gives details on patient’ inclusions. The first step is to identify people who have a true resistant hypertension despite four or more antihypertensive drugs including a thiazid diuretic: Factors which predispose to resistant hypertension, such as sleep apnoea, as well as secondary hypertension should be excluded. Renovascular hypertension and renal insufficiency are not candidates for renal denervation. Results published on a series of patients seem to substantially reduce blood pressure, however the duration of observations is short and the long-term efficacy has not been studied. Other beneficial effects on ventricular hypertrophy or on an improvement of the glucose regulation are described with no deleterious change of renal function. The patient should be clearly aware of these data. Future trials will address the effectiveness of renal denervation in larger groups of patients with resistant hypertension or in other diseases such as cardiac failure.