Les calculs prostatiques sont le plus souvent diagnostiqués fortuitement chez les patients de plus de 50 ans. Ils sont rares avant 40ans, mais leur incidence augmente avec l'âge. Les calculs développés au sein du parenchyme prostatique sont à distinguer des calculs du haut appareil qui ont migré dans l'urètre prostatique. Qu'ils soient formés à partir des sécrétions prostatiques (calculs « endogènes ») ou des composants de l'urine (calculs « exogènes »), les calculs prostatiques sont majoritairement composés de phosphates de calcium, contiennent toujours des protéines et peuvent présenter une variété importante de phases cristallines. Les calculs prostatiques sont en règle générale asymptomatiques. Ils sont découverts fortuitement lors du bilan de maladies associées, dont les plus fréquentes sont l'hypertrophie bénigne de prostate et les prostatites chroniques. Il ne semble pas exister de relation entre les calculs prostatiques et l'adénocarcinome de la prostate. La découverte de calculs prostatiques n'a en soit pas de valeur diagnostique spécifique. Le diagnostic de calculs prostatiques est radiologique, durant un examen échographique ou tomodensitométrique. L'examen clinique peut retrouver un nodule dur au toucher rectal chez les patients porteurs de volumineux calculs, posant alors le problème du diagnostic différentiel avec un cancer de prostate. Le plus souvent asymptomatiques, les calculs prostatiques ne nécessitent aucun traitement. Quand ils sont présents, les symptômes sont principalement liés aux maladies associées, nécessitant alors une prise en charge classique de ces maladies. Rarement, les calculs prostatiques sont directement responsables de symptômes et il peut alors exister une indication à un traitement chirurgical spécifique.