Quels sont les facteurs influençant les délais d’admission des patients arrivant aux urgences pour une suspicion d’accident vasculaire cérébral - 30/10/12
What are the crucial factors affecting the time to admission of patients with suspected stroke to the emergency department?
Summary |
Objective |
To analyse the factors influencing the time of admission of patients presenting an acute ischaemic stroke (AIS) to the emergency department.
Patients and methods |
Between May 2006 and July 2007, all patients with suspected stroke admitted to the emergency department were included. Patients’ characteristics and the nature and timing of the events following symptom detection were recorded in the emergency department. The symptoms observed, the person telephoning for help, the person or establishment contacted, the measures implemented (attendance of a physician, medical or paramedical intervention) and the means of transport to the hospital were noted. The overall population was analysed descriptively and patients admitted within 3hours of symptom onset (group I) were compared with those admitted after a longer interval (group II). The final diagnosis of AIS was confirmed on patient discharge. The results were expressed as the mean (±SD) or median (interquartile range), Mann-Whitney and Chi2 tests being used to analyse differences between the two groups (threshold of statistical significance: P<0.05).
Results |
Among the 678 patients admitted with suspected stroke, 536 were diagnosed as having experienced an AIS, 65 a haemorrhagic stroke, 3 a cerebral venous thrombosis and 74 an event other than an acute neurovascular event. The results therefore concern 536 patients (median age: 75 years), of whom 166 (31%, group I) were admitted within 3hours of symptom onset and 370 after a longer interval (group II). The median time between symptom onset and the call for help was 15min (1–26) in group I and 300min (60–960) in group II (P<0.0001). The median times to intervention of a physician (the patient’s regular general practitioner, the physician on duty, or the SMUR [Mobile Emergency and Resuscitation Service] physician) ranged from 10 to 60min. Median transport times ranged from 30 to 120min depending on the type of transport employed. The two groups differed significantly with regard to intervention of a physician before admission to the emergency department (40% of patients in group I vs. 72% in group II, P<0.0001), initial call to the emergency medical call centre (“15” in France) (42% vs. 17%, P<0.001), presence of a relative or other person at the time of functional symptom onset (58% vs. 39%, P<0.01), and immediate transport to hospital without medical intervention (49 vs. 11%). Finally, irrespective of the time to hospital admission, 12% of the patients studied were eligible for intravenous thrombolysis.
Conclusion |
In the event of a suspected stroke, these results favour contacting the emergency medical call centre and immediate transfer of the patient to an appropriate hospital establishment without waiting for prior medical intervention.
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Objectif |
Analyser les facteurs influençant le délai d’admission aux urgences des patients ayant un accident vasculaire cérébral ischémique aigu (AVCi).
Méthodes |
Entre mai 2006 et juillet 2007, tous les patients admis aux urgences pour suspicion d’AVC ont été inclus. Les caractéristiques des patients ont été recueillies aux urgences, de même que les événements consécutifs à la constatation du déficit ainsi que l’horaire de leur survenue : constatation des symptômes, nature de l’appelant, destination de l’appel, moyens mis en jeu pour répondre (visite, consultation d’un médecin, intervention médicalisée), modalité du transport vers la structure hospitalière. L’analyse a comporté un descriptif de la population globale et une comparaison entre les patients admis avant ou après la 3e heure suivant leurs symptômes (groupes I et II respectivement). Le diagnostic final d’AVCi a été retenu à la sortie du service hospitalier. Les résultats ont été exprimés par la moyenne (±ds) ou la médiane (interquartile), les comparaisons ont été effectuées à l’aide des tests de Mann-Whitney et du Chi2 (p<0,05).
Résultats |
Parmi 678 patients admis pour suspicion d’AVC, 536 étaient des AVCi, 65 des accidents hémorragiques, 3 des thromboses veineuses cérébrales et 74 ne correspondaient pas à une maladie neurovasculaire aiguë. Les résultats de cette étude ont porté sur 536 patients, d’âge médian 75ans dont 166 (31 %, groupe I) ont été admis dans les 3heures et 370 au-delà (groupe II). Le délai médian entre l’apparition des signes fonctionnels et l’appel a été de 15minutes (1–26) dans le groupe I et de 300 (60–960) dans le groupe II (p<0,0001). Les délais médians d’intervention d’un médecin (traitant, de garde, SMUR) étaient de 10 à 60minutes. Selon le type de transport employé, les délais médians de ce dernier étaient de 30 à 120minutes. Les différences entre les groupes I et II ont été : une réduction du taux de prise en charge par un médecin avant l’admission aux urgences (40 % vs 72 %, p<0,0001), une augmentation du recours au centre 15 (42 % vs 17 %, p<0,001), la présence d’un entourage lors de l’apparition des signes fonctionnels (58 % vs 39 %, p<0,01), un transport direct sans intervention médicalisée (49 vs 11 %). Enfin, sans tenir compte de la notion de délai, 12 % des patients de cette étude étaient éligibles à une thrombolyse intraveineuse.
Conclusion |
En cas de suspicion d’AVC, ces résultats plaident en faveur d’un appel au centre 15 pour régulation suivie, si possible sans intervention médicale, d’un transport immédiat vers la structure adaptée.
Ce qui était connu
• | Le délai d’admission des patients ayant un accident vasculaire cérébral dans des structures d’urgence à l’étranger. |
• | Le raccourcissement de ces délais obtenus par la mise en place de programmes d’informations auprès de tous les acteurs de la filière de prise en charge de cette maladie. |
Ce qu’apporte l’article
• | Connaissance des délais d’admission dans une structure d’urgence Française des patients ayant un accident vasculaire cérébral aigu. |
• | La sous utilisation du recours au centre 15. |
• | La nécessité d’intensifier les campagnes d’information auprès du grand public en France. |
• | La nécessité d’une meilleure information auprès des professionnels de santé. |
Esquema
Vol 41 - N° 11
P. e559-e567 - novembre 2012 Regresar al númeroBienvenido a EM-consulte, la referencia de los profesionales de la salud.
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