Perturbateurs endocriniens : échos des congrès d’Endocrinologie 2012 - 20/10/12
Résumé |
L’augmentation de la prévalence de certaines maladies, parallèlement au développement de nouvelles technologies et de l’industrialisation a soulevé l’hypothèse de l’implication de facteurs environnementaux comme les produits industriels, facteurs nutritionnels, infections, médicament et perturbateurs endocriniens. Ces facteurs interféreraient via les voies de signalisation propres à l’organisme.
Les perturbateurs endocriniens (PE) ont été redéfinis par l’Endocrine Society en 2012 comme « toute substance ou mélange de substances chimiques exogènes pouvant interférer avec l’action d’une hormone ». Ils sont potentiellement délétères sur le développement, la croissance, le métabolisme, la reproduction, les systèmes nerveux, immunitaire, et cardio-vasculaire. De ce fait, ils constituent un véritable enjeu de santé publique. Ils ont une longue demi-vie, pouvant expliquer des effets tardifs et prolongés et sont souvent lipophiles, avec un fort risque de transmission materno-foetale. En dehors du diethylstilbestrol (DES), peu de preuves formelles ont été apportées à ce jour sur le rôle direct des PE ; les arguments reposent sur des études transversales, des modèles in vitro et des modèles animaux.
La recherche fondamentale permet de comprendre les mécanismes d’action des PE mais beaucoup de questions cliniques restent en suspens. Les données épidémiologiques sont difficiles d’interprétation à cause des différences de sensibilité interindividuelles aux PE et de leur action non linéaire/non monotonique (en opposition aux toxiques à effet-dose), des multiples interactions entre les différents agents environnementaux (effets additifs et/ou synergiques et/ou antagonistes), du rôle de la fenêtre d’exposition et un temps de latence pouvant conduire à des effets transgénérationnels.
El texto completo de este artículo está disponible en PDF.Abstract |
The increased prevalence of certain diseases, along with the development of new technologies and industrialization raised the possibility of the involvement of environmental factors, industrial products, nutritional factors, infections, drugs… and endocrine disruptors. These factors may interfere via signaling pathways specific to the organism. Endocrine Disrupting Chemicals (EDCs) have been redefined by the Endocrine Society in 2012 as “exogenous chemical, or mixture of chemicals, that can interfere with any aspect of hormone action”. They have therefore potentially deleterious effects on development, growth, metabolism, reproduction, the nervous, immune and cardiovascular systems. Therefore, they constitute a real public health issue. Their long half-life may explain delayed effects and their often lipophilic character may promote maternofetal transmission. Exept diethylstilbestrol (DES), few formal proofs have been made on the direct role of EDCs ; arguments are based on cross-sectional studies, in vitro models and animal models. Basic research puts insight into mechanisms of action of EDCs but many questions remain unanswered. Epidemiological data are difficult to interpret because of interindividual differences in susceptibility to EDCs and of nonlinear/nonmonotonique action (as opposed to toxic dose effect), multiple interactions between environmental agents (additive effects and/or synergistic and/or antagonists), the role of the window of exposure, latency, and the possibility of transgenerational effects.
El texto completo de este artículo está disponible en PDF.Mots clés : Perturbateurs endocriniens, Fenêtre d’exposition, Latence, Effets trangénérationnels
Keywords : Endocrine disruptors, Developmental windows of susceptibility, Latency from exposure, Transgenerational effects
Abréviations : BPA, DDE, DDT, DES, EPA, HT, NIEHS, NIS, PE, PBBs, PCB, POPs, PPAR, RcS, RXR, TBBPA, TCDD, TBG, TBPA, TR
Esquema
Vol 73 - N° S1
P. S36-S44 - octobre 2012 Regresar al númeroBienvenido a EM-consulte, la referencia de los profesionales de la salud.