Dans un contexte nouveau « si ce n'est pas écrit, ce n'est pas fait », la qualité d'un dossier bien tenu, accessible, revêt une importance nouvelle. Il ne s'agit plus seulement de conserver une trace de ses activités, mais de présenter un panorama clair de ce qui a été fait aux différents lecteurs éventuels, y compris le médecin-conseil.

Quatre cas se présentent, avec des impératifs différents :

• le kinésithérapeute libéral, indépendant, mais qui prévoit de se faire remplacer : des directives simples doivent permettre à son sub­stitut d'effectuer les traitements à la satis­faction des patients, en assurant une certaine continuité ;
• le kinésithérapeute membre d'une filière de soins, qui doit communiquer à ses partenaires (chirurgien, médecin, infirmière libérale, orthophoniste, autres confrères) des informations utiles, brèves, clairement rédigées ;
• le kinésithérapeute qui travaille en partie ou totalement dans une clinique, et qui doit informer d'autres professionnels qu'il rencontre rarement ;
• le kinésithérapeute qui travaille comme salarié dans un établissement, grand ou petit.

La volonté réaffirmée de mettre en place des « filières de soins » signale, à terme, la fin du libre choix du praticien et la nécessité d'organiser des équipes de libéraux qui auront d'autant plus besoin d'un dossier « ligne de contact » qu'ils se rencontreront bien moins souvent que ne peuvent le faire les hospitaliers.