Le dépistage individuel par le PSA a permis le diagnostic à un stade précoce de la maladie. Le traitement de ces stades précoces a bénéficié d'améliorations techniques importantes, tant pour la chirurgie (laparoscopie pure et robot-assistée) que pour les autres traitements localisés (radiothérapie conformationnelle, curiethérapie, ultrasons focalisés à haute intensité), en visant à concilier l'efficacité sur la survie et la réduction des effets secondaires potentiels. Une meilleure définition des caractéristiques évolutives des tumeurs permet de déterminer des sous-groupes de tumeurs de pronostics différents, permettant de porter des indications thérapeutiques avec précision. L'évaluation de l'espérance de vie (inférieure ou supérieure à 10 ans) est le deuxième paramètre essentiel pour porter l'indication d'un traitement à visée curative. Avant 75 ans (espérance de vie supérieure à 10 ans), un traitement à visée curative est justifié, alors qu'après cet âge une surveillance est logique dans un premier temps, l'hormonothérapie étant indiquée en cas d'apparition de symptômes de progression de la maladie. À un stade métastatique, la place de l'hormonothérapie est prépondérante. Ce traitement est palliatif car son efficacité est transitoire. Enfin, lors de l'échappement hormonal, la chimiothérapie a une place prépondérante qui pourrait être réévaluée dans les années à venir avec l'apparition de nouvelles hormonothérapies.