Faut-il réaliser une hystérectomie lors de la cure de prolapsus ? - 26/04/07
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Résumé |
L'hystérectomie reste un geste habituel lors de la cure du prolapsus génital, notamment par voie vaginale. Pourtant il peut sembler illogique, au vu de notre meilleure connaissance de l'anatomie pathologique pelvipérinéale, de débuter une réparation de la statique pelvienne par un geste d'exérèse. La question de la conservation utérine au cours de la chirurgie du prolapsus est donc plus que jamais d'actualité. Même si quelques auteurs ont tenté d'apporter des arguments à la discussion, nous ne disposons pas aujourd'hui de travaux rigoureux, prospectifs et randomisés, susceptibles de prouver la supériorité de l'hystérectomie ou de la conservation utérine sur les résultats anatomiques à long terme de nos interventions quelque soit la voie d'abord choisie. Néanmoins l'hystérectomie expose, en cas de chirurgie avec renforts prothétiques, à un risque majoré d'exposition de prothèse. Elle majore aussi les pertes sanguines peropératoires et allonge la durée de l'intervention et du séjour d'hospitalisation. A contrario, la conservation utérine impose un suivi gynécologique constant : l'hystérectomie secondaire en cas de pathologies utérines bénignes ou malignes est alors souvent rendue difficile par les gestes de pexie utérine préalables. L'hystérectomie subtotale qui prévient tout risque endométrial est une alternative possible mais aucune étude n'a démontré un éventuel rôle du col utérin dans la statique pelvienne. Les résultats fonctionnels sont encore plus difficiles à analyser, influencés par la nature et le nombre de gestes associés. L'impact sexuel de l'hystérectomie a fait l'objet de nombreuses publications de qualité scientifique inégale. Chez une patiente informée et correctement évaluée avant l'intervention, l'hystérectomie ne semble pas avoir de répercussions négatives sur la sexualité qu'elle peut même, dans certaines circonstances, améliorer ; néanmoins on peut admettre que la conservation cervicale, chez certaines femmes, puisse avoir un rôle en termes de plaisir davantage pour des raisons « balistiques » et « fantasmatiques » qu'organophysiologiques. En l'absence de travaux rigoureux et spécifiquement orientés sur le sujet, il paraît légitime aujourd'hui de plaider pour la mise en route d'études prospectives et randomisées, de déconseiller les attitudes systématiques, de privilégier la conservation utérine chez la femme jeune et en cas de chirurgie prothétique, de réaliser un bilan gynécologique complet avant toute décision de conservation, et enfin, d'informer loyalement la patiente et de respecter ses préférences.
El texto completo de este artículo está disponible en PDF.Mots clés : Hystérectomie, Hystérectomie subtotale, Chirurgie du prolapsus, Chirurgie vaginale, Renfort prothétique
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