Depuis quelques années, les nombreux travaux portant sur le dépistage et le traitement précoce des troubles psychotiques cherchent peu à éclairer la question du devenir d'une psychose aiguë mais s'intéressent davantage à la prise en charge de la schizophrénie, à travers la mise en évidence de facteurs de vulnérabilité, de marqueurs cliniques, biologiques ou cognitifs. Il s'agit donc plus de confirmer un diagnostic, de mettre en place des mesures visant à limiter les effets d'une pathologie chronique et beaucoup moins de s'intéresser à la prise en charge d'un premier épisode psychotique aigu. Dans ce travail sur les premiers épisodes psychotiques aigus, nous avons cherché à savoir si le positionnement actuel des travaux sur la schizophrénie se retrouve dans le domaine de la bipolarité et s'il existe des points de recouvrement ou de différence ?

In recent years, many studies on the identification and early treatment of psychotic disorders have focussed less on a solution to the issue of the evolution of an acute psychosis than on the treatment of schizophrenia through highlighting the factors of vulnerability and the clinical, biological or cognitive markers. What is in question is then more a confirmation of a diagnosis and the initiation of measures to limit the effects of a chronic pathology than the treatment of a first psychotic episode. In this study on the first psychotic episode, we have tried to determine if the present trend of studies on schizophrenia may be found in the field of bipolarity and if there are similarities or differences.