Lorsqu'une séroconversion maternelle pour une infection virale est détectée au cours de la surveillance habituelle d'une grossesse, l'échographie peut se révéler d'un grand secours pour évaluer la gravité de la maladie. Toutefois, l'examen invasif est le seul moyen permettant à l'heure actuelle de diagnostiquer l'infection du foetus. Par ailleurs, la présence de marqueurs échographiques anormaux, d'anasarque foetale non immune ou de retard de croissance intra-utérin chez la patiente présentant un risque d'infection intra-utérine nécessite la réalisation d'une échographie précise pour la recherche des anomalies foetales associées. Toute anomalie devrait être rapportée à un agent viral causal probable dans le contexte des infections foetales auxquelles celle-ci est le plus fréquemment associée. De plus, des tests en laboratoire pour la recherche d'anticorps antiviraux spécifiques devront être effectués, et la patiente devra bénéficier des conseils et des informations appropriées. Les techniques invasives (prélèvement de villosités choriales, amniocentèse, cordocentèse) doivent être envisagées en prenant en compte l'âge gestationnel, les conclusions échographiques, l'équipement du laboratoire et le consentement éclairé de la patiente. D'autres examens sanguins non spécifiques (tels que la numération des globules blancs, l'hémoglobine, l'hématocrite, les plaquettes, la détermination des enzymes hépatiques, etc) pourront aussi être effectués. La détection d'une infection foetale offre la possibilité d'interrompre la grossesse. Dans les cas documentés d'infection maternelle active avec choix de poursuivre la grossesse, l'évaluation échographique séquentielle du foetus est une importante modalité diagnostique.

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