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Maladie de Lyme - 01/01/96

[17-111-A-10]
Gérard Said : Professeur, service de neurologie
centre hospitalo-universitaire de Bicêtre, 78, rue du Général Leclerc, 94275  Le Kremlin-Bicêtre cedex France
Artículo archivado , publicado en el tratado Neurologie

Resumen

Les premières descriptions des complications neurologiques des morsures de tiques remontent en Europe aux années 1920 avec les rapports d'Afzelius (1921) [2], de Lipschütz (1923) [18] et surtout de Garin et Bujadoux (1922) [13], deux auteurs lyonnais qui ont parfaitement décrit l'éruption cutanée, les lésions des centres nerveux et la survenue de manifestations méningées chez leur patient. Les auteurs ont incriminé une morsure par Ixode hexagonus. Leur patient, un cultivateur, fut piqué vers la mi-juin 1922 par une tique qu'il arracha " sans se préoccuper de la tête ". Quelques semaines plus tard apparurent une éruption à l'endroit de la piqûre, puis des douleurs de la fesse, des deux sciatiques, des nerfs intercostaux, et enfin dans le territoire du plexus brachial droit. Les douleurs étaient atroces. Une parésie du deltoïde droit se développa ensuite. 2 mois et demi après la morsure de tique, les auteurs pratiquent un examen du liquide céphalorachidien (LCR) qui s'avère anormal, avec 1,30 g/l de protéines et 75 cellules par ml, avec une prédominance de polynucléaires. Par la suite les douleurs disparurent rapidement mais la paralysie deltoïdienne persista. Cette observation historique, que nous avons jugé utile de rapporter avec quelques détails en guise d'introduction, décrit parfaitement le tableau de méningoradiculonévrite propre à cette affection que ces auteurs ont contribué à individualiser en France. Par la suite, Bannwarth (1944) [5] en a donné une bonne description en Allemagne, mais c'est la survenue d'une épidémie d'arthrite dans la région d'Old Lyme dans le Connecticut (États-Unis) vers le milieu des années 1970 qui a apporté la preuve épidémiologique que les manifestations articulaires, cutanées et neurologiques étaient liées à un agent transmis par une tique [32], en faisant par là même une affection polysystémique.

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