Échinococcose alvéolaire : d’une maladie rurale incurable à une infection urbaine sous contrôle ? - 04/02/10
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Points essentiels |
L’échinococcose alvéolaire est une zoonose parasitaire qui fait intervenir des hôtes intermédiaires (rongeurs, petits lagomorphes) et définitifs (carnivores). Ces derniers sont susceptibles de transmettre la parasitose à l’homme, par l’intermédiaire de leurs fèces contaminées par les oncosphères d’Echinococcus multilocularis dont la larve se développe dans le foie à la manière d’un cancer à marche lente.
Les facteurs politiques, socio-économiques et écologiques qui sont susceptibles d’affecter les hôtes intermédiaires et définitifs influencent à long terme l’émergence et la stabilité des zones d’endémie de la maladie.
Les 20 dernières années ont été marquées par :
• | Des changements épidémiologiques : découverte du foyer chinois, le plus important au monde ; extension du foyer européen vers l’est et le nord ; extension du foyer français vers l’ouest et le sud ; installation de renards contaminés dans les centres urbains, impliquant une modification à terme des populations à risque. |
• | Des progrès diagnostiques : utilisation de l’échographie hépatique en première intention pour le dépistage des formes asymptomatiques ; valeur de l’imagerie en résonance magnétique nucléaire pour le diagnostic de certitude et le bilan d’extension préthérapeutique ; maîtrise du diagnostic immunologique et génétique ; introduction de la tomographie par émission de positons couplée à la tomodensitométrie pour l’appréciation de l’activité fonctionnelle des lésions et le suivi thérapeutique. |
• | Une définition consensuelle des grandes lignes de l’approche thérapeutique multidisciplinaire : réaliser une résection hépatique radicale quand elle est possible ; éviter les interventions palliatives ; utiliser chaque fois que c’est possible la radiologie ou l’endoscopie interventionnelle pour traiter les complications biliaires et vasculaires ; ne recourir à la transplantation hépatique que lorsque toutes les autres possibilités thérapeutiques ont été épuisées ; et traiter tous les patients sans exception par l’albendazole, avec une durée minimum de deux ans après chirurgie radicale et au long cours dans les autres cas. |
• | Une amélioration très importante de la survie et de la qualité de vie des patients, grâce à un diagnostic plus précoce, à une classification clinique des cas, et à un suivi rigoureux des patients, en France, dans le cadre du réseau « FrancEchino ». |
• | Une meilleure compréhension des mécanismes immunologiques et immunogénétiques qui sous-tendent l’évolution de la maladie et ouvrent des perspectives pour une immunomodulation qui pourrait remplacer ou compléter les thérapeutiques actuelles ;ces dernières sont loin d’être satisfaisantes : contraintes d’un traitement prolongé (le plus souvent « à vie »), effets secondaires des benzimidazolés. |
Key points |
Human alveolar echinococcosis is a parasitic zoonosis with intermediate (rodents and small lagomorphs) and final (carnivores) hosts. The latter can transmit the parasite to humans, by their feces, which are contaminated by the oncospheres of Echinococcus multilocularis, the larvae of which develop in the liver like a slow cancer.
Political, socioeconomic, and ecological factors can affect the intermediate and final hosts and thus influence the long-term emergence and stability of endemic areas.
The past 20 years have been marked by:
Epidemiologic changes: discovery of an endemic area in China, the largest in the world; extension of the European endemic range to the east and north; extension of the French endemic range to the west and south; and the settlement of contaminated foxes in urban centers, which will modify the populations at risk over time.
Progress in diagnosis: initial use of liver ultrasound to screen for asymptomatic disease; value of magnetic resonance imaging to confirm diagnosis and assess extension of disease before beginning treatment; mastery of immunological and genetic diagnosis; and the introduction of positron emission tomography combined with computed tomography to assess the functional activity of the lesions and monitor treatment.
Consensus has defined the main directions of a multidisciplinary treatment approach: radical liver resection when possible; avoidance of palliative surgical procedures; use of interventional radiology or endoscopy to treat biliary and vascular complications, whenever possible; consideration of liver transplantation only when all other treatment possibilities have been exhausted; and treatment of all patients, without exception, by albendazole for at least two years after radical surgery and long term (at least several years) in other cases.
In France, survival and quality of life have improved very substantially, due to earlier diagnosis, clinical classification of cases, and rigorous follow-up as part of the FrancEchino network.
Better understanding of the immunological and immunogenetic mechanisms that underlie the course of disease may open up the possibility of immunomodulation that could replace or round out the current treatments. These are far from satisfactory, in view of the constraints of prolonged, most often life-long treatment by benzimidazoles and their side effects.
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Vol 39 - N° 2
P. 216-230 - février 2010 Regresar al númeroBienvenido a EM-consulte, la referencia de los profesionales de la salud.
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