Question : Chez les enfants ayant une infirmité motrice cérébrale modérée, quel est l’effet des exercices de mise en charge au cours du passage de la position assise à la position debout en termes d’activité motrice, de force musculaire, de vitesse de marche et d’efficacité fonctionnelle ?

Protocole : Essai contrôlé randomisé à Taiwan ; groupe d’intervention masqué lors de l’évaluation en clinique d’un programme de rééducation à domicile.

Participants : Vingt-quatre enfants âgés de 5 à 12 ans présentant une infirmité motrice cérébrale modérée (Gross motor function classification system (GMFCS) niveau I ou II), recrutés auprès d’hôpitaux et d’écoles de Taipei, étaient randomisés en deux groupes (intervention versus témoins) avec stratification par âge et niveau GMFCS.

Interventions : Les deux groupes avaient le même programme habituel de rééducation : mobilisation passive articulaire, positionnement, équilibre, fonction et exercice de développement neurologique. En plus, trois fois par semaine pendant six semaines, le groupe d’intervention participait aux exercices où il passait de la position assise à la position debout en portant une charge légère. Un journal quotidien des exercices était également tenu par le groupe d’intervention.

Évaluation : Le score GMFM (Gross motor function measure) avant et après la période de rééducation a été mesuré, ainsi que : la vitesse de marche, la charge maximale qui peut être soulevée lors de l’exercice pour se lever depuis la position assise, la force isométrique d’extension des genoux. L’augmentation de la fréquence cardiaque au cours de la marche divisée par la vitesse de marche, ou l’indice du coût physiologique, était considérée comme une mesure de la consommation énergétique durant la marche.

Résultats : Vingt enfants ont terminé l’étude. À la fin de la période de six semaines, les valeurs du GMFM étaient plus élevées dans le groupe intervention que dans le groupe témoin de 1,17 % [IC_95 % 0,18 à 2,07]. De même, la charge maximale était plus élevée dans le groupe intervention de 1,78 kg [IC_95 % 0,68 à 2,73], et le coût physiologique montrait un avantage dans le groupe intervention avec une diminution de la fréquence cardiaque de 1,34 battement/min [IC_95 % 0,32 à 2,25]. La vitesse de marche et l’extension isométrique du genou ne montraient pas de différence.

Conclusions : À six semaines, un programme d’exercice à domicile utilisant des exercices de passage de la position assise à la position debout contre résistance augmente de façon significative la capacité motrice fonctionnelle et la force musculaire fonctionnelle de certains enfants souffrant d’infirmité motrice cérébrale modérée et diminuent leurs dépenses énergétiques lors de la marche.