Prise en charge des infections urinaires communautaires de l’adulte : ce qui a changé. À propos des recommandations 2008 de l’Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé (Afssaps) - 08/01/10
Points essentiels |
Cet article commente les nouveautés dans les recommandations de prise en charge des infections urinaires (IU) de l’adulte établies par l’Afssaps en 2008 comparativement aux référentiels français antérieurs.
La terminologie d’IU simple ou compliquée a été retenue, en soulignant que cet anglicisme mérite d’être explicité : IU compliquée est synonyme d’IU à risque de complication et non de complication nécessairement établie
Chez la femme, l’âge (≥ 65 ans) n’est plus considéré comme un facteur de complication en soi. Chez l’homme, toute cystite doit être traitée comme une prostatite.
Les seuils de bactériurie significative ont été révisés, en soulignant qu’ils ne sont pas opposables à la clinique.
Pour la cystite simple, seule la fosfomycine-trométamol est préconisée en première intention du fait notamment de ses avantages écologiques (résistances rares et non croisées aux autres antibiotiques, classe spécifique épargnant les autres).
Pour les cystites récidivantes, l’antibioprophylaxie ne doit s’envisager qu’en cas d’impossibilité des autres stratégies préventives.
Pour les cystites compliquées, il est recommandé d’attendre si possible l’antibiogramme pour débuter l’antibiothérapie (risque élevé d’antibiorésistance), sauf chez la femme enceinte (retentissement maternofœtal).
Pour les pyélonéphrites simples, la stratégie a été simplifiée : abandon de la radiographie de l’abdomen sans préparation, durée d’antibiothérapie raccourcie (10-14 jours, voire 7 jours pour les schémas ou relais par fluoroquinolone), inutilité de l’examen cytobactériologique des urines de contrôle systématique.
Pour les prostatites, le dosage des antigènes prostatiques spécifiques (PSA) n’a aucune place à la phase initiale et 14 jours d’antibiothérapie suffisent pour les formes les plus aisées à traiter.
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This article comments on the new recommendations for the diagnosis and treatment of adult patients with community-acquired urinary tract infections (UTIs), issued in 2008 by the French Health Products Safety Agency (AFSSAPS).
The terms uncomplicated and complicated UTIs have been retained ; complicated UTIs are those with risk factor for complication (rather than with established complications).
In women, age (≥ 65 years) is no longer considered itself a risk factor for complications. In men, cystitis must be treated as prostatitis.
The bacterial levels defining UTIs have been revised, but levels below the threshold cannot be used to rule out UTI in the presence of symptoms.
For uncomplicated cystitis, only fosfomycin-trometamol is recommended as a first-line treatment, essentially because of its ecological advantages (resistance uncommon, no cross resistance with other antibiotic classes, specific class, sparing others).
For recurrent cystitis, prophylactic antibiotic treatment must be limited to cases when other preventive measures are impossible.
For complicated cystitis, the principle is to delay antibiotic therapy until the resistance profile results are available, when possible (because of the high risk of resistance). Delay must be avoided during pregnancy, however, because of maternal-fetal risks.
The strategy for uncomplicated pyelonephritis has been simplified : no plain abdominal radiography, antibiotic therapy shortened to 10-14 days (even 7 days for regimen or relay including fluoroquinolone), and no routine verification by urine culture.
For prostatitis, PSA testing is not recommended during the acute phase of prostatitis, and a 14-day antibiotic regimen is enough for the easiest-to-treat infections.
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Vol 39 - N° 1
P. 42-48 - janvier 2010 Regresar al númeroBienvenido a EM-consulte, la referencia de los profesionales de la salud.