Si la description des différents types d'aphasies reste indispensable à connaître, le neurologue ne peut se contenter, de nos jours, d'y faire référence. Les moyens modernes de l'imagerie permettent d'établir des corrélations anatomocliniques irréprochables mais un objectif uniquement localisationniste serait insuffisant. L'examen doit pouvoir analyser chaque perturbation touchant le langage oral et le langage écrit. Il doit révéler quelles sont les capacités préservées, c'est-à-dire quelles fonctions linguistiques ou quelles modalités sont encore opérationnelles, quelle est la sévérité du trouble, comment interviennent l'étiologie, le terrain, le contexte socioculturel et dans quelle mesure peuvent jouer des lésions cérébrales préalables ? Cette évaluation est indispensable pour juger de l'évolution. Elle participe à la mise en place de la rééducation. L'examen permettra de déceler enfin les déficits neuropsychologiques associés. Les études du métabolisme cérébral au moyen de la caméra à positons ont montré qu'à côté de la localisation structurale des lésions, il est possible de connaître les déficits fonctionnels qui en résultent, souvent à distance, pouvant expliquer ainsi le syndrome clinique présenté.

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