L'ensemble des notions concernant le présent chapitre relève aujourd'hui déjà d'une approche partiellement logique ou mathématique, en tout cas d'un nouveau style qui respecte l'évolution générale des sciences et plus spécialement de leur informatisation. La radiologie diagnostique a, dans ce domaine, un retard certes modéré mais déjà sensible, peut-être à cause de la forte présence du calculateur et de l'ordinateur dans les technologies iconopoïétiques.

Nous tâcherons d'aborder ce chapitre par le rappel des notions élémentaires indispensables dans cette nouvelle optique mais n'irons pas trop loin, faute de place, dans le développement des principes généraux des systèmes à raisonnement automatique.

Pour progresser, il nous faut rappeler pour en être très conscient que la révolution épistémologique de la fin du XX^e siècle consiste à transformer un raisonnement logique (la logique des Grecs) en inférences électroniques (applications pratiques de l'informatique). On a l'habitude de considérer qu'un raisonnement est une action d'intelligence naturelle alors qu'une inférence est une action qui se caractérise par le fait qu'elle part de données connues et qu'elle aboutit obligatoirement à une « conclusion ». Les inférences s'appliquent à une base de données qui comprend des faits et des règles. Les règles dites de production sont construites sur le schéma du « si... alors... », les données sont classées selon des orientations taxinomiques ou nosographiques mais aussi selon des orientations plus efficaces en ensembles de données appelées « frame ». Nous verrons successivement ces notions.

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