Aspects éthiques de la transplantation rénale (donneurs et receveurs) - 23/10/09
Article à jour au 27/05/2024
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Résumé |
Les progrès médicaux réalisés depuis les premières greffes de rein ont généré une demande croissante d'organes, sans résoudre les tensions éthiques liées à la mise en oeuvre de ces traitements. La complexité des enjeux a conduit à la mise en place, dans tous les pays pratiquant la transplantation d'organes à grande échelle, d'un cadre juridique très développé permettant, d'une part, aux médecins la transgression de l'interdit constitué par l'atteinte délibérée à l'intégrité corporelle que constitue le prélèvement d'organes, que se soit sur une personne vivante, saine et consentante, ou sur le corps d'une personne décédée, et, d'autre part, définissant les règles de la répartition de ces organes prélevés. La pénurie opérationnelle d'organes contribue actuellement à raviver, voire à augmenter, le nombre de ces tensions, poussant à redessiner les limites de l'acceptable. La transplantation rénale est particulièrement concernée. En effet, chacune des étapes séparant un patient insuffisant rénal terminal d'une éventuelle transplantation est à l'origine de tensions éthiques, que ne saurait gommer l'excellence des résultats de la technique. Les premières se rapportent aux fondements même de la médecine substitutive, posant notamment la question de la disponibilité des organes et des conditions de cette disponibilité. Les autres portent plutôt sur les modalités d'application de la transplantation en tant que thérapeutique et relèvent partiellement de la justice distributive, particulièrement en situation de pénurie. Cette approche dichotomique des problématiques éthiques liées à la transplantation est capitale, du fait même que ce sont les besoins engendrés par la transplantation qui génèrent les questions autour de la disponibilité des organes. De fait, le refus par la société de la légitimité des prélèvements aboutirait à une impasse totale pour la transplantation. Ce refus serait en effet équivalent au rejet de la transplantation par la société. Quelles sont donc les circonstances acceptables de prélèvement des organes en vue de greffe, comment augmenter le nombre des organes disponibles dans le respect des personnes prélevées ou de leur mémoire ? La pénurie d'organes doit-elle influencer les pratiques, que ce soient les conditions autorisant les prélèvements ou les indications des transplantations ? Comment garantir l'accessibilité du soin sans s'approprier la ressource qui lui est nécessaire ? Quelles règles d'allocations utiliser ensuite pour combiner efficience et équité ?
El texto completo de este artículo está disponible en PDF.Mots clés : Transplantation rénale, Don d'organes, Pénurie d'organes, Commerce, Trafic, Critères élargis, Équité
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