Malgré les progrès de la chirurgie vasculaire, l'ischémie aiguë des membres demeure une affection grave qui engage le pronostic fonctionnel et vital. La gravité tient principalement au terrain et à la précarité de l'état général, les patients étant pour la plupart âgés et polyartériels.

La fréquence des ischémies aiguës est régulièrement croissante. Alors que la fréquence des embolies reste stable ou même diminue, celle des thromboses aiguës augmente régulièrement avec le vieillissement de la population.

La conduite du traitement et le pronostic dépendent avant tout de la mise en évidence de l'étiologie (embolie ou oblitération sur artère pathologique) et d'une appréciation exacte de la gravité de l'ischémie.

Si le traitement des embolies est bien codifié, à l'inverse, les oblitérations sur artères pathologiques posent des problèmes thérapeutiques difficiles, particulièrement à l'étage sous-inguinal du fait de la précarité fréquente du réseau artériel distal :

la thrombectomie est souvent vouée à l'échec et permet dans le meilleur des cas le retour à l'état antérieur ;

le pontage suppose une équipe habituée à la chirurgie vasculaire et un lit d'aval suffisant ;

les thrombolytiques offrent des perspectives d'avenir intéressantes, mais leur place exacte reste encore à préciser.

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