CO.131 - Effet des thiopurines sur l’évolution de grossesses chez des patientes souffrant de maladies inflammatoires chroniques de l’intestin (MICI) et suivies dans l’étude CESAME - 02/04/09
J Coelho [1],
L Beaugerie [1],
JF Colombel [2],
X Hébuterne [3],
E Lerebours [4],
M Lémann [1],
P Baumer [1],
J Cosnes [1],
A Bourreille [5],
JP Gendre [1],
P Seksik [1],
A Blain [1],
EH Metman [6],
A Nisard [1],
G Cadiot [7],
M Veyrac [8],
B Coffin [9],
F Carrat [1],
P Marteau [1]
Ver las filiacionesIntroduction : Les séries sur la sécurité d’emploi des thiopurines pendant la grossesse lors du traitement des MICI sont limitées [1 ], [2 ]. Cette étude a pour objectif de suivre l’évolution de grossesses de patientes atteintes de MICI et traitées par thiopurines.
Patients et Méthodes : 215 grossesses chez 204 femmes on été enregistrées et documentées dans la cohorte CESAME entre mai 2004 et octobre 2007. Les informations recueillies comportaient les dates des dernières règles et de l’accouchement, les détails de l’évolution de chaque grossesse : fausse-couche spontanée, interruption de grossesse, prématurité, poids et taille du nouveau-né, malformation congénitale, traitement pris à chaque trimestre et prise éventuelle de tabac et d’alcool. Ces données ont été comparées entre le groupe des patientes traitées par thiopurines (isolées ou associées à d’autres traitements -aminosalicylés, corticoïdes ou anti-corps anti-TNF⍺-), celui des patientes recevant d’autres traitements que les thiopurines et celui des patientes ne recevant aucun traitement.
Résultats : Les femmes étaient âgées de 28,4 ans en moyenne, 75,7 % avaient une maladie de Crohn (MC), 21,8 % une rectocolite hémorragique (RCH) et 2,5 % une colite indéterminée, avec une durée moyenne de la maladie de 6,8 ans à l’inclusion. Les 215 grossesses ont aboutit à 138 naissances (142 nouveaux-nés en comptant 4 grossesses gémellaires). Sur les 215 grossesses, 86 (39,6 %) se sont déroulées sous thiopurines pendant tout ou partie de la grossesse, 84 (38,7 %) sous d’autres traitements et 45 (20,7 %) sans aucun traitement de MICI. Les taux de grossesses interrompues étaient similaires dans les 3 groupes (36 %, 33,3 % et 40 %, respectivement). Une intoxication tabagique active était présente chez 29 femmes avec MC (18,6 %) et 2 femmes avec RCH (2,2 %). Le poids moyen de naissance était de 3 135 g.
Conclusion : Les résultats de cette large cohorte ne montrent aucune augmentation du risque de malformation congénitale sous thiopurines mais des augmentations non significatives des risques de prématurité et d’hypotrophie. On ne peut écarter le rôle de la sévérité de la MICI pour expliquer ces dernières.
© 2009 Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés.
Vol 33 - N° HS1
P. 266 - mars 2009 Regresar al númeroBienvenido a EM-consulte, la referencia de los profesionales de la salud.