Le nombre de couples ayant une infertilité et devant être pris en charge dans les centres d’Aide Médicale à la Procréation est estimé à 1 sur 6. Ces dernières années, ce chiffre n’a cessé d’augmenter. Lors du congrès de l’ESHRE (European Society of Human Reproduction) à Barcelone, les modifications de la population des couples infertiles ont été analysées. Le phénomène marquant de ces dernières années est une augmentation de l’âge de la femme, mais aussi de l’homme lors du désir d’enfant, en moyenne de plus de 2 ans. L’influence négative de l’âge de la femme sur la fertilité, surtout après 35 ans, est clairement établie et connu. Des données nouvelles chez l’homme, suggèrent qu’un âge supérieur à 35 ans serait lié à une augmentation du taux de fausses-couches. Plusieurs équipes ont suggéré la notion de consultation préconceptionnelle afin de dépister les comorbidités associées du couple, en particulier le tabagisme, le surpoids et le diabète. L’influence du mode de vie actuel sur la fertilité, un rôle possible des perturbateurs endocriniens sont des préoccupations nouvelles, qui vont dans le sens d’une politique de prise en charge préventive de l’infertilité. D’autre part, une « nouvelle » population est celle des patients devant subir un traitement avec des drogues gonadotoxiques. Les techniques de préservation testiculaire mais surtout ovarienne, en particulier la congélation ovocytaire, doivent être diffusées et améliorées afin de prévenir l’infertilité de ces patients.

The number of infertile couples to be cared for in infertility centres is estimated to be between 1 to 6 %. This figure has been rising over the past years. During the 24th annual meeting of the ESHRE (European society of Human Reproduction) in Barcelona, changes in the population of infertile couples have been analysed. The major trend is an increase in women’s age but also in men’s age when desiring their first child. This mean rise has reached more than two years for women’s age, over the past 10 years. The negative influence of the woman’s age on fertility, especially after 35 years, is clearly established. However, new data in men suggest that an age higher than 35 years could be linked to an increased rate of miscarriages. The concept of preconceptionnal care in order to detect comorbidities, especially smoking, overweight and diabetes has been emphasized. Furthermore, the influence of current lifestyles on fertility, a potential role of endocrine disrupters, represent new concerns, which are in line with a policy of preventive care of infertility. Lastly, patients undergoing treatment with gonadotoxic drugs represent a ‘new” population in fertility clinics. Techniques of testicular and ovarian preservation, especially frozen oocytes, must be disseminated and improved in order to prevent infertility in those patients.