Des études antérieures ont démontré qu’un faible taux sanguin de vitamine D peut entraîner un hyperparathyroïdisme secondaire, qui augmente la fragilité osseuse et, de ce fait, le risque de fractures, particulièrement chez les sujets âgés de plus de 50 ans. Le but de ce travail est d’évaluer le niveau d’insuffisance en vitamine D chez les femmes françaises ménopausées.

Nous avons mesuré la vitamine D (25OHD) sérique chez 1292 femmes françaises ménopausées ostéoporotiques ou ostéopéniques, âgées de 52 à 94 ans. Dans cette population, 26,5 % des patientes consommaient un complément de vitamine D. Quatre valeurs seuil de 25OHD ont été retenues sur base des données de la littérature : 30, 50, 75 et 80nmol/l (<12, <20, <30 ou <32ng/ml).

Le taux sérique moyen de 25OHD était de 51,54±26,14nmol/l [20,62 (10,46) ng/ml]. Trois cent quarante-trois patientes recevaient une supplémentation en vitamine D, associée ou non à du calcium. Celles-ci présentaient une concentration sérique moyenne de 25OHD supérieure à celle des non-consommatrices [65,09nmol/l (26,04ng/ml) versus 46,63nmol/l (18, 65ng/ml) ; p<0,001]. Chez les patientes non supplémentées en vitamine D, le taux de prévalence de l’insuffisance en vitamine D était de 27,3 ; 54,1 ; 89,9 et 93,2 % selon qu’on utilisait les seuils de 30, 50, 75 ou 80nmol/l (12, 20, 30 ou 32ng/ml). Le niveau moyen de 25OHD variait également suivant la saison au cours de laquelle la mesure avait été effectuée (p<0,001). Ainsi, la valeur moyenne la plus élevée a été observée en été [53,41 (18,79)nmol/l (21,36 (7,52)ng/ml)].

Cette étude met en évidence une prévalence élevée de l’insuffisance en vitamine D chez les femmes françaises ménopausées ostéoporotiques ou ostéopéniques.