Prise en charge du prématuré - 18/06/08
Ces vingt dernières années ont connu des progrès remarquables dans la prise en charge des grands prématurés, à un tel point que des enfants à partir de 22 semaines de gestation sont sortis vivants, et sans handicap majeur, de l'hôpital. Ceci a pu être réalisé grâce à une organisation complète des soins, définie au niveau de chaque région, permettant une prise en charge non seulement en salle de naissance et dans la période néonatale, mais aussi dès la période anténatale grâce à une étroite collaboration obstétrico-pédiatrique. Les progrès technologiques (nouveaux modes de ventilation, nouvelles thérapeutiques) ne sont pas les seuls responsables de cette évolution heureuse, c'est aussi l'accent mis sur le souci de confort optimal, physique et affectif du bébé et du renforcement du lien parents-enfant et fratrie-enfant dans les unités de soins intensifs. L'intervention du personnel soignant avec, en particulier, l'apparition de puéricultrices référentes jouant le rôle de médiatrices et de soutien entre l'enfant, les parents et les équipes médicales, permet d'accroître encore les chances d'une issue heureuse de la prise en charge. Dans cette optique, il faut souligner aussi les bienfaits de l'allaitement maternel avec ses modalités appliquées au prématuré. Il faut toutefois tempérer cette vue optimiste, car les pathologies qui touchent le prématuré, notamment respiratoires, digestives et neurosensorielles, lui font toujours courir le risque vital ou de séquelles plus ou moins invalidantes, sans parler des difficiles problèmes éthiques liés à la réanimation.
Esquema
© 2003 Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés.
Vol 2003 - N° 0171
P. 9-32 - mai 2003 Regresar al númeroBienvenido a EM-consulte, la referencia de los profesionales de la salud.