Atteinte des sacroiliaques en IRM au cours de la grossesse : étude rétrospective monocentrique - 26/11/24
Resumen |
Introduction |
La spondyloarthtrite axiale non radiographique est caractérisée le plu souvent par une sacroiliite magnétique. Plusieurs études ont mis en évidence que certaines situations pouvaient occasionner des signes inflammatoires des sacroiliaques telles que la pratique sportive, l’obésité ou une grossesse récente. Concernant la grossesse il est difficile, pour l’heure, de dire si l’œdème des sacroiliaques est secondaire à la gestation en elle-même ou au mode de d’accouchement. L’objectif de notre travail était d’évaluer la prévalence de signaux inflammatoires durant la grossesse à partir d’IRM pelviennes réalisées pour une indication obstétricale.
Patients et méthodes |
Étude rétrospective monocentrique de 2019 à 2024 incluant des patientes ayant bénéficiées d’une IRM pelvienne durant leur grossesse. Nous avons exclu les patientes avec un antécédent de rhumatisme inflammatoire. Pour chaque patiente, nous avons évalué les IRM et avons recueilli l’âge de la patiente ainsi que le terme de la grossesse en cours. Les IRM ont été lues par deux rhumatologues experts et un scoring sur les séquences T2 FAT/SAT a été réalisé sur deux coupes, une coupe coronale et une coupe axiale. Chaque sacroiliaque a été divisée en quatre quadrants et la présence d’un œdème inflammatoire était scorée pour un point. Un point supplémentaire était ajouté pour un œdème supérieur à 1cm de profondeur par sacroiliaque.
Résultats |
Au total, nous inclus 28 patientes ayant bénéficiées d’une IRM pelvienne durant leur grossesse. L’âge médian était de 30,0 [27,0–33,0] ans et le terme médian de la grossesse était de 27,5 [25,5–32,0] semaines d’aménorrhée (SA). La raison principale de la réalisation de l’IRM était l’évaluation du placenta. Neuf patientes (32 %) présentaient au moins un œdème inflammatoire d’une sacroiliaque avec un score moyen de 4,5±3,4. On note la présence d’une atteinte bilatérale dans 3 cas sur 9 (33 %), la sacroiliaque droite était atteinte dans 7 cas sur 9 (78 %) et la gauche dans 5 cas sur 9 (55 %). En cas d’œdème osseux sacroiliaque, le terme de la grossesse (27,0±7,87 SA vs 26,7±6,10 SA ; p=0,88) et l’âge de la patiente (27,7±6,26ans vs 31,0±4,67) ans ; p=0,43) n’étaient pas différents.
Discussion |
Il s’agit de la plus grande cohorte évaluant l’atteinte de sacroiliaques pendant la grossesse chez des patientes sans rhumatisme inflammatoire. La grossesse en elle-même peut induire une atteinte inflammatoire des sacroiliaques. Plusieurs données restent encore à prendre en compte tels que le poids de l’enfant, l’IMC de la mère et le devenir des atteintes des sacroiliaques à long terme. Enfin, nous ne savons pas si l’atteinte placentaire à un retentissement sur les articulations sacroiliaques.
Conclusion |
En cas de grossesse évolutive, nous avons mis en évidence une prévalence de 32 % d’œdème inflammatoire des sacroiliaques. Ainsi, ce n’est pas uniquement l’accouchement par voie basse qui est responsable des modifications des sacroiliaques mais bien la grossesse en elle-même.
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Vol 91 - N° S1
P. A53 - décembre 2024 Regresar al númeroBienvenido a EM-consulte, la referencia de los profesionales de la salud.
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