Lésions structurales rachidienne dans la spondylarthrite ankylosante : comparaison entre l’évaluation radiographique (RASSS) et scanographique (scanner thoraco-abdomino-pelvien opportuniste) - 26/11/24
Resumen |
Introduction |
Évaluer la prévalence et la sévérité des lésions structurales rachidiennes à la radiographie par rapport au scanner thoraco-abdomino-pelvien opportuniste (TAP CT) dans la spondylarthrite ankylosante (SA).
Patients et méthodes |
Cette étude rétrospective monocentrique a inclus des patients atteints de SA répondant aux critères modifiés de New York de sacro-iliite radiographique. Les patients devaient avoir bénéficié de radiographies rachidiennes et d’un scanner TAP dans un délai de 12 mois. Sur le scanner TAP, le score antérieur évaluait les 36 coins antérieurs des vertèbres de C7 à S1 selon la présence d’érosion/d’une mise au carré (grade 1), de syndesmophytes (grade 2) et de pont osseux (grade 3) et variait de 0 à 108 (somme des grades). Le score postérieur évaluait l’ankylose articulaire postérieure au scanner comme présente (grade 3) ou absente (grade 0) et variait de 0 à 108 (somme des grades). Le score total au scanner (ant+post) variait de 0 à 216. L’évaluation structurale radiographique rachidienne a été établie par un lecteur expérimenté selon le RASSS (de 0 à 84).
Résultats |
Au total, 142 patients ont été inclus : âge médian 54ans [47–62], 70,4 % d’hommes, 66,6 % de fumeurs, 77,6 % HLA-B27 positif, durée médiane de la maladie 14ans [6–26], 43,5 % traités par bDMARDS. Parmi eux, 89 (62,6 %) et 102 (71,8 %) patients présentaient des lésions structurales selon le RASSS et le score total au scanner (CT total) avec des scores moyens de 13,1 (± 20,0) et 37,2 (± 47,2) respectivement (p=0,0001). Pour le CT total, 94 patients présentaient au moins une lésion antérieure et 68 une ankylose postérieure (Figure 1). La corrélation entre le RASSS et le score antérieur au scanner était excellente (valeur=0,65 ; p<0,0001). Pour le RASSS, l’analyse de régression linéaire montrait des associations avec l’âge (valeur=0,23 ; p=0,01), la durée de la maladie (valeur=0,27 ; p<0,002), le sexe masculin (valeur=8,4 ; p=0,01) et la CRP>5mg/L (valeur=0,17 ; p=0,03). Le CT total montrait une association avec l’âge (valeur=0,17 ; p=0,034), le sexe masculin (valeur=0,16 ; p=0,03), la durée de la maladie (valeur=0,31 ; p=0,0001) et la CRP>5mg/L (valeur=0,25 ; p=0,001) en analyse multivariée. La reproductibilité intra-lecteur pour les évaluations radiographiques et au scanner étaient excellentes (ICC>0,90).
Discussion |
Dans notre étude, le dépistage par scanner a permis une évaluation antérieure et postérieure des lésions structurales dorsolombaire, évaluation qui peut être difficile à réaliser avec les radiographies, avec un plus grand nombre de lésions vertébrales détectées.
Conclusion |
Chez les patients atteints de SA, le dépistage des lésions structurales rachidiennes à l’aide de scanner TAP opportuniste est une approche efficace, reproductible et complémentaire à l’imagerie radiographique.
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Vol 91 - N° S1
P. A52-A53 - décembre 2024 Regresar al númeroBienvenido a EM-consulte, la referencia de los profesionales de la salud.
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