Évaluation radiographique de l’atteinte structurale du rachis dans la spondylarthrite ankylosante avec ou sans psoriasis - 26/11/24
Resumen |
Introduction |
Comparer la prévalence et la sévérité de l’atteinte structurale radiographique rachidienne dans la spondylarthrite ankylosante, selon la présence ou l’absence de psoriasis.
Patients et méthodes |
Étude rétrospective monocentrique conduite au CHU de Nancy entre 2008 et 2021 incluant 142 patients répondant aux critères de sacro-iliite radiographique de New York modifiés et ayant bénéficié de radiographies rachidiennes à la même période. L’évaluation structurale radiographique a été établie par un lecteur expérimenté en aveugle du statut psoriasis, sur des clichés sagittaux selon les scores RASSS et mSASSS. Nous avons veillé à exclure les lésions arthrosiques (ostéophytes) en utilisant l’angle limite<45°.
Résultats |
Parmi les 142 patients inclus, 33 avaient du psoriasis (23,2 %). L’âge médian était de 54ans [47 ; 62] avec une majorité d’hommes (70,4 %), une durée médiane de la maladie de 14ans [6 ; 26], un tabagisme (66,6 %), un HLA-B27 positif (77,6 %) et un traitement par AINS (70,4 %), csDMARDS (23,9 %) et bDMARDs (41,5 %) avec principalement un anti-TNF alpha (43,7 %). Dans le groupe psoriasis, il y avait un tabagisme moins fréquent et un traitement par csDMARDS plus important. 89 patients (62,7 %) présentaient au moins une lésion avec le RASSS et 79 (55,6 %) avec le mSASSS (p=0,23). Le RASSS fournissant plus d’informations et en l’absence de discordance entre les deux scores, les résultats ont été détaillés et présentés avec ce score. Dans la population totale, la moyenne du RASSS était de 12,8 (± 18,8), sans différence significative observée sur le rachis total et à l’étage disco-vertébral selon la présence de psoriasis ou non. La proportion de patients présentant au moins une lésion structurale ou au moins une unité disco-vertébrale ankylosée n’était pas différente selon le statut psoriasis. La sévérité (lésions de grade 1, 2 ou 3) et la localisation de l’atteinte structurale ne différait pas significativement entre les deux groupes (Figure 1). Numériquement, la lésion la plus fréquente était l’ankylose (n=482) principalement retrouvée en T10-T11. Il n’y avait pas de localisation préférentielle des lésions de grade 1, 2 et 3 selon les segments rachidiens ou les unités disco-vertébrales que ce soit dans le groupe avec ou sans psoriasis. Toutefois, on notait une tendance à un plus grand nombre de ponts osseux thoraciques en l’absence de psoriasis (p=0,051). Dans la population totale, en analyse multivariée, le RASSS était significativement associé à l’âge (coefficient de corrélation=CC 0,2 ; p : 0,010), à la durée de la maladie (CC 0,3 ; p : 0,002), au sexe masculin (CC 0,2 ; p : 0,016), à la CRP>5mg/L (CC 0,2 ; p : 0,027) ainsi qu’au BASDAI (CC – 0,2 ; p : 0,008).
Conclusion |
Dans notre étude, le psoriasis ne semble pas modifier l’atteinte structurale rachidienne via les scores radiographiques mSASSS et RASSS dans la spondylarthrite ankylosante. Le nombre, la sévérité et la répartition des lésions ne différaient pas significativement entre les deux groupes. Cependant, il tendait à y avoir un taux plus faible de lésion structurale dans le groupe psoriasis. La plupart des variables connues dans la littérature comme étant associées aux lésions structurales rachidiennes ont été retrouvées (la CRP, le sexe masculin, l’âge, la durée de la maladie) et le statut HLA-B27 positif tendait à y être associé.
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Vol 91 - N° S1
P. A50 - décembre 2024 Regresar al númeroBienvenido a EM-consulte, la referencia de los profesionales de la salud.
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