Rhumatismes inflammatoires chroniques de l’enfant : à propos de 45 observations sénégalaises - 26/11/24
Resumen |
Introduction |
Les rhumatismes inflammatoires chroniques (RIC) de l’enfant restent une réalité en Afrique en général et au Sénégal en particulier. La motivation première de notre étude a été de déterminer leur profil diagnostique au Sénégal.
Patients et méthodes |
Une étude rétrospective et descriptive a été menée du 1er janvier 2010 au 30 mars 2024 aux services de Médecine Interne et de Rhumatologie de l’hôpital Aristide Dantec et l’hôpital de Dalal Jamm. Les données étudiées ont été recueilles à partir des dossiers médicaux des enfants âgés de 0 à 16 ans et suivis pour un RIC dont le diagnostic est basé sur des arguments cliniques, bio-immunologiques, radiographiques et histologiques. L’analyse a été faite à partir du logiciel Microsoft office 2021.
Résultats |
Quarante-cinq (45) dossiers ont été sélectionnés sur les 53 consultés. La prévalence hospitalière de ces RIC était de 0,012. Notre cohorte était constituée de 37 filles (82,2 %) soit un sex-ratio de 0,21. Les enfants étaient âgés en moyenne de 11 ans 9 mois et la tranche d’âge 10 à 16 ans concernait plus d’un tiers de la population (n=31, 69 %). Une notion de rhumatisme familial était notée dans 8 cas. Une consanguinité de 2éme et 3éme degré était présente chez 7 patients. La symptomatologie clinique reposait sur l’association de signes généraux à des manifestations articulaires et extra-articulaires. Une polyarthrite chronique, bilatérale et périphérique était la principale manifestation articulaire et les signes extra-articulaires étaient dominés par l’atteinte cutanée (Fig. 1, Fig. 2, Fig. 3). Les explorations immunologiques objectivaient la présence de facteurs rhumatoïdes, d’anti-CCP, d’AAN, d’anti-ECT, d’anti-DNAn, d’APL, d’ASLO à des taux variables. La PBR, la BGSA et la biopsie cutanée avaient confirmé respectivement une néphropathie lupique chez deux patients, une sialadénite lymphocytaire grade III de Chisholm et Masson dans un cas et une PAN chez une fille. Les différents diagnostics retenus étaient essentiellement l’AJI (17 patients ; 37,8 %), le lupus systémique juvénile (13 patients ; 28,9 %) dont les quatre étaient associés à une sclérodermie (1 cas), une dermatomyosite (1 cas), une scléromyosite (1 cas) et un SAPL (1 cas). Les autres étiologies étaient : la PR juvénile dans 9 cas soit 20 % (dont une associée à un syndrome de Sjögren et une autre compliquée de fibrose pulmonaire), une SPA juvénile (3 patients ; 6,7 %), un RAA (2 enfants ; 4,4 %) et une PAN (1 cas ; 2,2 %). La prise en charge reposait sur les corticoïdes (n=38 ; 84,4 %) et les immunosuppresseurs conventionnels en particulier le méthotrexate (n=22, 48,8 %). Aucune biothérapie n’a été prescrite.
Discussion |
Les AJI représentent le chef de file des RIC pédiatriques. Cependant, nos données sont en discordance avec celles de la littérature occidentale en termes de fréquence beaucoup plus importante des formes oligoarticulaires, polyarticulaires à FR (–), avec enthésite et rareté des formes polyarticulaires à FR (+).
Conclusion |
Les AJI et la maladie lupique constituent les RIC les plus fréquents en milieu hospitalier sénégalais. L’absence d’évaluation du retentissement des RIC sur les études scolaires, sur le retard staturo-pondéral mais surtout la non-détermination du profil génétique constituent les perspectives de nos études futures en collaboration avec les pédiatres, les généticiens et les immunologistes.
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Vol 91 - N° S1
P. A364-A366 - décembre 2024 Regresar al númeroBienvenido a EM-consulte, la referencia de los profesionales de la salud.
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