Étude des facteurs environnementaux chez les patients atteints d’arthrite juvénile idiopathique - 26/11/24
Resumen |
Introduction |
L’arthrite juvénile idiopathique (AJI) est la maladie rhumatismale la plus courante chez les enfants. La susceptibilité à AJI est présumée être déterminée à la fois par les gènes et l’environnement. Cependant, les facteurs environnementaux restent largement inconnus. L’objectif de cette étude était d’identifier les facteurs environnementaux susceptibles d’être associés à la sévérité de l’AJI.
Patients et méthodes |
Il s’agit d’une étude transversale sur 3 mois incluant des enfants atteints d’AJI selon les critères ILAR. Un questionnaire sur les expositions environnementales et les facteurs liés à la gestation et à la périnatalité a été mené auprès des enfants et leurs parents.
Résultats |
Cinquante-trois patients inclus, 28 (52,8 %) étaient des garçons et 25 (47,2 %) des filles. Toutes les mères étaient non tabagiques. Les enfants étaient issus d’un mariage consanguin dans 41,4 % des cas. L’accouchement était par voie basse dans 84,8 % et par césarienne dans 15,2 % des cas. Le poids de naissance était en moyenne 3190,625 grammes±596,959. Un virgule neuf pour cent des enfants étaient hospitalisés en néonatologie pour une infection maternofœtale à la naissance. Six virgule sept pour cent des patients ont reçu une antibiothérapie pendant les 3 premiers mois de vie. Parmi la population d’étude, 65,6 % étaient exposés au tabagisme passif, 68,6 % vivaient dans un milieu rural et 44,1 % étaient en contact avec les animaux. Parmi 93 % des patients allaités, 53,3 % étaient exclusivement allaités au sein. La durée d’allaitement par mois était en moyenne de 13,3 mois±8,6. La médiane de l’âge d’introduction de lait de vache était de 7 mois (1–60 mois) et celle du gluten de 6 mois (2–48 mois). La vaccination était complète pour l’âge dans 97 %. La vitamine D était reçue dans 90,9 % des cas. La consanguinité (70 % vs 30 %, p=0,023), l’absence de fratrie (54,5 % vs 45,5 %, p=0,017) ainsi que le stress maternel durant la grossesse (77,3 % vs 22,7 %, p=0,042) étaient associées à la présence de déformations. L’absence de contact avec les animaux était associée au psoriasis cutané (p=0,05). Il n’existait pas d’association significative entre la voie de l’accouchement, l’allaitement, le tabagisme passif avec l’activité de la maladie, la présence de déformations, ou la présence de coxite.
Discussion |
Les présents résultats confortent l’hypothèse de l’hygiène qui stipule que l’exposition aux infections et au microbiote de la fratrie et des animaux aurait un effet protecteur contre les maladies auto-immunes et auto inflammatoires. D’autres études suggèrent un rôle de l’exposition au tabagisme, la voie de l’accouchement et l’allaitement, non confirmé dans notre étude.
Conclusion |
Les facteurs environnementaux pourraient expliquer la sévérité de l’AJI, des cohortes prospectives plus larges sont nécessaires pour confirmer cette théorie.
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Vol 91 - N° S1
P. A361 - décembre 2024 Regresar al númeroBienvenido a EM-consulte, la referencia de los profesionales de la salud.
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