L’enthésite clinique chez les patients atteints de rhumatisme psoriasique, une revue de la littérature avec méta-analyse - 26/11/24
Resumen |
Introduction |
L’enthésite est considérée comme un symptôme important du rhumatisme psoriasique (RP), mais les données sur la fréquence et les conséquences de l’enthésite sont contradictoires. Analyser l’enthésite clinique dans le RP, y compris sa prévalence, les scores utilisés et sa localisation, à travers une revue systématique de la littérature et une méta-analyse.
Matériels et méthodes |
Revue systématique de la littérature sur PubMed de janvier 2010 à juin 2023, d’études portant sur des patients adultes atteints de RP confirmé, rapportant des informations sur l’enthésite (fréquence, caractéristiques et/ou conséquences). Les études pouvaient être des essais randomisés (ECR) ou des études observationnelles, publiées en anglais. Les données recueillies comprenaient (a) la prévalence de l’enthésite clinique, (b) les scores utilisés pour évaluer l’enthésite, (c) le nombre d’enthésites par patient, (d) les localisations de l’enthésite, et (e) l’impact de l’enthésite sur les conséquences rapportées par les patients et sur l’utilisation d’antalgiques. Une méta-analyse univariée à effets aléatoires a été réalisée pour calculer les pourcentages et les moyennes pondérées dans la population globale, en fonction du score utilisé et du type d’étude.
Résultats |
Au total, 84 262 patients atteints de RP, issus de 212 études (48 ECR, 164 études observationnelles), ont été analysés (Fig. 1). L’âge moyen pondéré et la durée de la maladie étaient respectivement de 50,2 ans (écart-type 3,1) et de 7,7 ans (8,4) ; 52,6 % des patients étaient des femmes. La prévalence groupée de l’enthésite était de 41,6 % [intervalle de confiance à 95 %, 37,4–45,8] ; l’hétérogénéité était élevée (I2 100 %). La prévalence était plus élevée dans les ECR (67,2 % [62,0–72,6]) que dans les études observationnelles (27,8 % [24,5–31,2]) et semblait similaire dans les études récentes (Fig. 1). L’enthésite a été évaluée par le Leeds Enthesitis Index (LEI) dans 63,7 % des études, le MASES (33,1 %) et/ou le SPARCC (29,3 %). Dans 14 études comparant les scores, la prévalence et le nombre d’enthèses impliquées par patient variaient en fonction du score utilisé, entre 55,1 % [39,7–70,84] et 1,61 [1,42–1,81] pour le LEI, et 57,8 % [43,9–71,8] et 5,67 [5,28–6,06] pour le SPARCC. Les localisations les plus fréquentes de l’enthésite étaient le tendon d’Achille (parmi les 3 localisations principales dans 64,5 % des études), l’épicondyle latéral du coude (41,9 %) et le fascia plantaire (25,8 %). Dans quelques études, l’impact de l’enthésite a été étudié : les patients avec enthésite présentaient des douleurs, une fatigue et une utilisation d’antalgiques plus importantes.
Conclusion |
L’enthésite est une manifestation fréquente du RP, avec une prévalence groupée de 41,6 % ; l’enthésite était plus fréquente dans les ECR que dans les études observationnelles, ce qui reflète les modes de recrutement. L’évaluation clinique de l’enthésite reste difficile, avec une hétérogénéité des scores utilisés influençant les résultats : le score le plus utilisé était le LEI, qui a également conduit au plus petit nombre d’enthésites par patient. Le tendon d’Achille a été confirmé comme la localisation la plus fréquente de l’enthésite. Les liens avec la qualité de vie des patients devraient être davantage explorés.
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Vol 91 - N° S1
P. A352-A353 - décembre 2024 Regresar al númeroBienvenido a EM-consulte, la referencia de los profesionales de la salud.
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